Deux ans après la disparition de la vignette et l’introduction des honoraires de dispensation, la DGCCRF fait le point sur l’affichage des prix en officine. Près des deux tiers des pharmacies semblent ne pas avoir encore assimilé la totalité de ces nouvelles règles.
Le 1er juillet 2015, la vignette disparaissait du paysage officinal. Cette suppression était accompagnée de nouvelles obligations quant à l’affichage du montant des honoraires et des règles de fixation du prix du médicament (voir notre article abonné du 12 février 2015).
Près de deux ans après, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a enquêté sur la mise en conformité auprès de 1 604 officines. Selon les résultats, 972 d’entre elles, soit 61 %, présentaient des manquements aux nouvelles règles sur le respect de l’information des consommateurs.
Car si globalement les pharmaciens respectent les règles d’affichage et d’étiquetage pour les médicaments exposés à la vue du public ainsi que les justificatifs de paiement (impression de la facturation au dos de l’ordonnance), ils omettent d’afficher le support général d’information du public sur la composition et le mode de fixation du prix des médicaments, pourtant obligatoire. Comme le relèvent les services de la DGCCRF, plus de 40 % des officines contrôlées ne disposaient pas d'un support d’information conforme : il était soit inexistant, soit partiellement visible ou encore non mis à jour. La plupart de ces manquements ont fait l’objet d’un avertissement ; d’autres professionnels ont reçu une injonction.
En revanche, la DGCCRF affirme ne pas avoir sanctionné les pharmaciens qui percevaient un honoraire sur les médicaments remboursables non prescrits, « dans la mesure où cette impossibilité résultait d’une incohérence des textes que le ministère de la Santé entendait corriger ». C’est d’ailleurs chose faite depuis l’ordonnance du 8 juin 2017, qui prévoit que ces produits peuvent également faire l’objet d’une facturation d’un honoraire de dispensation. À noter qu’une affichette visible et lisible dans l’officine doit alors en informer le consommateur.
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