La priorisation de la vaccination contre le Covid-19 des personnes les plus fragiles et exposées fait l’unanimité chez les professionnels de santé. Encore faut-il savoir quels sont les facteurs de risque qui donnent priorité à cette vaccination. La HAS actualise ses précédentes recommandations datant du 30 novembre. L’âge reste le facteur majeur d’un Covid grave. Ainsi, d’après l’analyse des données issues des séjours hospitaliers en France, le facteur de risque de décès est multiplié par 3 pour les 50-64 ans, par 7 pour les 65-74 ans, par 10 pour les 75-80 ans et par 16 pour les plus de 80 ans par rapport à la tranche d’âge 18-49 ans.
Selon l’avis de la HAS publié le 2 mars, certaines comorbidités sont particulièrement à risque de Covid grave et de décès. En sus de celles déjà identifiées – le diabète de type 1 et 2, l’obésité (IMC supérieur à 30 kg/m²), les cancers récents ou en progression ou en cours de traitement par chimiothérapie (et en particulier les cancers hématologiques), la BPCO et l’insuffisance respiratoire, l’insuffisance cardiaque et l’hypertension artérielle compliquée – s’y ajoutent les maladies hépatiques chroniques (en particulier la cirrhose), les troubles psychiatriques, la démence et les personnes présentant un antécédent d'accident vasculaire cérébral.
Pathologies à très haut risque
La HAS désigne également trois pathologies à très haut risque de décès « justifiant une priorisation quel que soit l’âge » pour les personnes atteintes de trisomie 21, les patients ayant reçu une transplantation d'organe et les insuffisants rénaux dialysés. Elle complète cette liste par « des pathologies qui confèrent un risque particulier mais concentrent un nombre de personnes limitées, donc difficiles à identifier dans les études mais repérées par les médecins spécialistes », indique Élisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccins (CTV) de la HAS, citant pour l’exemple des « déficits immunitaires sévères, hémopathies malignes, maladies rares ».
Enfin, la HAS appelle à porter une attention particulière aux personnes polypathologiques car les études sont formelles : le cumul de trois comorbidités (ou plus) augmente le risque de décès au même niveau « que dans la tranche d’âge supérieure sans polypathologie ».
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