Un carnet de santé numérique, un profil personnel pour renseigner toutes les informations relatives à son état de santé (opérations, carnet de vaccination, allergies…), une messagerie sécurisée pour communiquer avec les professionnels de santé de son choix, un agenda pour ne pas oublier ses futurs rendez-vous médicaux, et un store pour être mis en relation avec différentes entreprises en santé… Voici ce que proposera « Mon espace santé », officiellement lancé le 3 février. Par courrier ou par mail, tous les assurés vont être prévenus d'ici à la fin mars de la création de leur profil. Les Français qui n'en veulent pas ont 6 semaines pour s'y opposer en entrant un code provisoire mentionné dans ce même courrier ou mail.
Échec du DMP
Après le constat d'échec partagé par l'ensemble des acteurs au sujet du DMP, « Mon espace santé » a été pensé pour combler les lacunes de ce dernier. « Jusqu'à présent, nous n'avions pas de cadre normatif, les logiciels de santé étaient fragmentés entre les différents professionnels de santé, ils n'étaient pas interopérables. Résultat, les professionnels de santé n'ont pas les informations à temps, rappelle Dominique Pon, responsable ministériel au numérique en santé. De plus, nous avons pris l'habitude de partager nos données de santé avec des messageries non sécurisées comme WhatsApp ou Gmail. » Une mauvaise pratique qui doit prendre fin avec la messagerie sécurisée qui sera accessible via « Mon espace santé ».
Avec « Mon espace santé », les patients pourront choisir quels professionnels de santé pourront accéder ou non à leurs données. Ils seront informés par notification dès que l'un de leurs praticiens mettra en ligne un nouveau document dans leur espace personnel. Dans les premières semaines, « Mon espace santé » sera accessible sur ordinateur et smartphone avant le lancement d'une application.
Toutes les fonctionnalités de « Mon espace santé », notamment l'agenda et le store, ne seront toutefois pas disponibles avant le début du deuxième semestre. Du côté des professionnels de santé, il faudra également attendre que les logiciels métier soient réactualisés pour que ce nouvel outil puisse être réellement mis à profit.
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