Dans le cadre de la lutte contre les pénuries de médicaments, François Braun a annoncé qu'une première liste de médicaments « critiques » lui a été remise. Celle-ci devra encore être ajustée avant de servir à la mise en place de mesures concrètes.
« Je me suis engagé à fournir une liste de médicaments dits critiques avant la fin de ce mois, j'ai eu une première liste de 281 médicaments exactement aujourd'hui », a déclaré François Braun lors des questions au gouvernement. Cette liste « va être encore ajustée parce qu'il y a (...) des doublons », a-t-il ajouté, dans sa réponse à la députée Béatrice Descamps (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires, Liot). Selon le ministre, cette liste devrait permettre de mieux étudier la chaîne de production de chaque médicament et de mettre en place des mesures concrètes pour éviter les ruptures.
Face aux tensions d'approvisionnement sur certains médicaments, « le gouvernement conduit une politique de mesures concrètes », a défendu le ministre de la Santé, rappelant que des mesures ont été prises envers les industriels, ces derniers mois. L'objectif affiché par Emmanuel Macron d'un retour de la souveraineté industrielle de la France « concerne bien sûr aussi le médicament, avec France Relance, France 2030, ou lundi encore " Choose France " où des industries du médicament vont investir plus d'un milliard d'euros », a-t-il ainsi rappelé. Le ministre de la Santé a également vanté une action au niveau européen « pour harmoniser nos politiques face aux pénuries ».
Ces dernières semaines, François Braun a préconisé plus de transparence des laboratoires pharmaceutiques sur la production, une solidarité européenne accrue quand un pays a des stocks et peut aider ceux qui n'en ont pas, ainsi qu'une liste européenne de médicaments essentiels pour garantir leur production en France comme en Europe.
De leur côté, les industriels du médicament, représentés par le Leem, planchent sur une vingtaine de mesures concrètes destinées à lutter contre les ruptures d’approvisionnement.
Quelque 3 500 signalements de ruptures de stock et de risques de ruptures ont été recensés en 2022, en nette hausse par rapport aux 2 160 recensés en 2021, selon un bilan établi récemment par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Avec l'AFP.
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