Devant une ordonnance avec un médicament à marge thérapeutique étroite qui ne mentionne pas de « non substituable », le pharmacien peut toutefois délivrer le princeps, à condition d’indiquer sur l’ordonnance la mention « non substituable (MTE-PH) ».
Après le non substituable « MTE », « CIF » et « EFG », l’usine à gaz du non substituable s’enrichit du « non substituable (MTE-PH) ». Ce dernier est un NS que peut apposer le pharmacien sur l’ordonnance lorsque le médecin n’a pas indiqué NS pour un médicament à marge thérapeutique étroite (MTE), et qu’il délivre dans ce cas le princeps.
Par exemple, pour un patient épileptique traité par Lyrica (prégabaline) et bien équilibré par son traitement qui présente une ordonnance ne mentionnant pas de NS, le pharmacien peut délivrer le princeps Lyrica, à condition de reporter sur l’ordonnance, sous forme manuscrite, la mention « non substituable (MTE-PH) ». Le pharmacien devra également informer le prescripteur de la non-substitution. Il délivrera et facturera le médicament princeps sur la base de remboursement de celui-ci, sans minoration. Le patient pourra bénéficier du tiers payant.
Toutes ces nouveautés font l’objet d’un arrêté publié au « Journal officiel » du 6 février, qui est un ajout au texte de loi sur les nouveaux NS, qui a été publié au « Journal officiel » du 19 novembre 2019.
Pour rappel, une liste des molécules à marge thérapeutique étroite (MTE) a été définie par les législateurs. Cette liste comporte 13 principes actifs : des antiépileptiques (lamotrigine, lévétiracétam, prégabaline, topiramate*, valproate de sodium* et zonisamide), la lévothyroxine, des immunosuppresseurs (azathioprine, ciclosporine, évérolimus, mycophénolate mofétil* et mycophénolate sodique) et la buprénorphine.
* Sous TFR.
Grève des gardes
Un mouvement majoritairement suivi
Difficulté d’approvisionnement
Digoxine Nativelle 0,25 mg en tension : quelle alternative ?
Pendant les jeux, l’exercice officinal continue
JO de Paris : pharmaciens, anticipez vos déplacements !
A la Une
Dispensation du produit létal : un rôle plus actif pour le pharmacien