Trois groupes de quinze pharmaciens étaient réunis, ce 12 septembre, dans les locaux flambant neufs de SimuSanté, au Centre hospitalier universitaire (CHU) d'Amiens (Somme). Au menu de ces « élèves » d'un jour, la vaccination contre la grippe saisonnière par les pharmaciens d'officine, expérimentée cette année dans 4 régions françaises, dont, pour la première fois, les Hauts de France.
En Picardie, pas encore regroupée au titre ordinal avec le Nord Pas-de-Calais, 241 pharmaciens, titulaires et assistants, sont déjà agréés par l'Agence régionale de santé (ARS) pour vacciner, et 168 officines sont autorisées sur les 602 que comptent les trois départements. Le 12 septembre, pour l'ensemble de la région, 917 pharmaciens étaient agréés (Près de 1 300 le 24 septembre), et 657 officines autorisées. « Il faut noter que la convention avec l'ARS n'a été signée que fin août, et celle-ci prévoit au moins 1 500 pharmaciens agréés, précise Grégory Tempremant, président de l'URPS pharmaciens. Il y a eu un très fort engouement, d'autant qu'il s'agit d'une expérimentation avant que la vaccination en officine soit généralisée. »
Au total, une dizaine de formations ont eu lieu dans le Nord Pas-de-Calais. Chaque journée de formation était divisée entre une partie théorique, dispensée par des pharmaciens d'officine, hospitaliers, biologistes, et pharmacologues, et une session pratique assurée par des infirmières de SimuSanté. La partie théorique a permis d'aborder les questions matérielles à l'officine, locaux, fauteuil, les vaccins, leurs adjuvants, la virologie, notamment.
Pour la session pratique, SimuSanté s'est attaché à mettre en scène diverses situations de façon concrète. Roxane Desjardins, infirmière, a ainsi rappelé quelques réflexes de base : lire la notice, amener le vaccin à bonne température… Puis les pharmaciens ont répété les gestes préalables et pu piquer un confrère. Celui-ci était cependant « protégé » par un faux muscle en plastique. « Mais on ne pique pas une orange ou un poulet », remarquait Jean-Claude Tincq, de Molliens-Dreuil (Somme).
Ces réunions ont également permis d'observer une nette différence entre pharmacies de ville et pharmacies rurales à propos des réactions des médecins et des infirmières. Mais la plupart des officinaux revendique clairement leur légitimité dans cet acte de soin.
« Je ne crains pas la réaction des autres professionnels, explique Éric Housiaux, pharmacien à Saint-Sauveur (Somme), et président du Conseil de l'Ordre de Picardie. La vaccination antigrippale concerne 48 % des personnes éligibles, alors qu'elle devrait atteindre 75 %. Si la vaccination en pharmacie permet d'étendre la couverture vaccinale de cinq à dix points, c'est tant mieux ! »
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