Le 2e rappel vaccinal contre le Covid est étendu aux adultes moins de 60 ans à risque de formes graves de Covid*, aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables, selon une annonce du ministère de la Santé. Jusqu'alors, il était recommandé aux 60 ans et plus, aux résidents en EHPAD et aux personnes sévèrement immunodéprimées.
À partir d’aujourd’hui, le deuxième rappel est étendu à trois catégories supplémentaires de personnes : les adultes de 18 à 60 ans à risque de formes graves de Covid*, les femmes enceintes dès le 1er trimestre de grossesse et les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables. Cet élargissement du 2e rappel, qui concerne environ 5 millions de personnes supplémentaires, a été annoncé le 20 juillet par le ministère de la Santé, dans un contexte de reprise épidémique caractérisé en particulier par la circulation du sous-lignage BA.5 d’Omicron. Une décision qui suit à la lettre les recommandations de la Haute Autorité de santé publiées le 13 juillet.
De plus, le ministère précise le délai à respecter entre deux doses de rappel. Il est de 3 mois pour les plus fragiles, c’est-à-dire les personnes de 80 ans et plus, les résidents en EHPAD et en USLD et les personnes immunodéprimées. Pour les autres, l’écart à respecter entre le 1er et le 2e rappel est de 6 mois.
En outre, le ministère de la Santé clarifie la position à tenir lorsqu’une personne contracte le Covid entre le 1er rappel et la date prévisible du 2e rappel. Dans ce cas, une dose de rappel additionnelle reste recommandée en respectant un délai minimal de 3 mois après l’infection. « Maintenant c’est clair : si l'on est infecté, on fait son 2e rappel 3 mois après l'infection », martèle le ministère. Mais attention : cela concerne uniquement le 2e rappel, mais pas les personnes qui doivent faire leur premier rappel ou qui entament un schéma de primovaccination.
Pour information, en primovaccination, les personnes ayant déjà eu le Covid-19 peuvent se voir proposer l’administration d’une seule dose de vaccin. Quant aux personnes qui ont reçu une première dose de vaccin et qui présentent une infection par le SARS-CoV-2, elles ne doivent pas recevoir la seconde dose dans les délais habituels, mais dans un délai de 2 à 6 mois après l’infection.
Parmi les autres questions qui restent en suspens : le 2e rappel vaccinal sera-t-il étendu à toute la population à l'automne ? Pour le ministère de la santé, « la réponse est, à ce jour, clairement non. Il n'est pas non plus question d'étendre le 2e rappel à tous les soignants, même si les arbitrages sont en cours sur le sujet ».
Enfin, les autorités sanitaires ont insisté sur l'importance de se faire vacciner dès maintenant, avec les vaccins actuels, pour se protéger contre les formes graves. Il ne s'agit pas d'attendre l'arrivée de nouveaux vaccins. « Ceci étant dit, quatre nouveaux vaccins devraient arriver dans les mois qui viennent », dévoile le ministère : un vaccin de Sanofi dirigé contre la souche Bêta, un vaccin du laboratoire espagnol Hipra, qui combine une fraction des spicules Alpha et Bêta en une seule molécule, et deux vaccins adaptés à ARN messager : celui de Pfizer, et celui de Moderna qui sont dirigés contre la souche originelle de Wuhan et contre Omicron BA.1. Mais pour le moment ces vaccins n'ont pas d'autorisation de mise sur le marché.
Liste des pathologies à risque de décès :
- Pathologies à très haut risque de décès : comprenant les personnes atteintes de trisomie 21, transplantées d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques, insuffisants rénaux (dialysés) et les personnes présentant des affections préexistantes rares et graves ou des handicaps graves.
- Pathologies à haut risque de décès comprenant les personnes présentant un diabète (de type 1 et de type 2), une obésité (IMC > 30 kg/m2), un cancer, une BPCO ou une insuffisance respiratoire, une insuffisance cardiaque, une hypertension artérielle compliquée, auxquels s’ajoutent désormais les personnes présentant une maladie hépatique chronique, des troubles psychiatriques, une démence, un antécédent d’accident vasculaire cérébral.
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