La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) interpelle les pouvoirs publics sur les difficultés résultant de l’application dans les officines du tiers payant intégral en ce qui concerne les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS), mis en place depuis le 1er juillet. « La migration des bénéficiaires de l’ACS disposant déjà d’une couverture complémentaire vers les offres sélectionnées (par l’Etat) va générer de nombreux mouvements de cessation et d’ouverture de droits et donc pour les pharmaciens, des risques accrus de retards de paiement, voire d’impayés », met en garde la FSPF. « Cela supposera que le pharmacien se renseigne auprès de chaque bénéficiaire de l’ACS de sa situation, de l’acquisition de ses droits, voire des modalités de facturation », expose Philippe Besset, vice-président de la FSPF.
Bien que saluant le principe de l’accès aux soins pour tous, Philippe Besset estime que ce nouveau système est un recul par rapport à la situation précédente. Par ailleurs, la non prise en charge des médicaments remboursés à 15 % (ancienne vignette orange) pour les bénéficiaires de l’ACS complique la gestion des facturations par le pharmacien et nécessite un effort pédagogique envers le patient. Pas sûr d’ailleurs que celui-ci puisse comprendre et accepter de devoir payer l’intégralité de ces produits alors que les autres assurés, y compris les bénéficiaires de la CMU voient ces médicaments pris en charge à hauteur de 15 %.
Dans un souci d’anticipation, la FSPF alerte les pharmaciens sur une complexité qui risque de surgir à la rentrée. Et demande aux pouvoirs publics de revenir à la situation antérieure, découplée du système des médecins.
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