Marc Alandry, délégué régional de l'Association de pharmacie rurale (APR) et vice-président du syndicat des pharmaciens de l’Aude (FSPF), entend poursuivre à l’échelle nationale sa lutte pour la sauvegarde des pharmacies de proximité.
Après une version papier, c’est désormais en ligne que la pétition de Marc Alandry, titulaire de la pharmacie La Salz, à Couiza (Aude), relaie les inquiétudes de cet officinal pour l’avenir de la pharmacie de premier recours. Depuis plus de six mois, le syndicaliste tire la sonnette d’alarme dans son département. Il a multiplié les annonces médiatisant la menace qui pèse désormais sur les pharmacies rurales.
Alors que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) vient de lancer une campagne (voir notre article « abonné »), l'action du pharmacien de Couiza monte d’un cran. Il a écrit et mis en ligne une lettre ouverte à Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Il lui fait non seulement part de ses inquiétudes sur les attaques en règle de la Cour des comptes contre le maillage officinal mais aussi des conséquences de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 sur l'économie des pharmacies, à l’heure où « le maillage médical est déficient et nos médecins sont sous pression ». Comment dans ces conditions les pharmaciens, « qui avec le corps infirmier (les) épaulent de manière efficace », pourront-ils continuer à jouer leur rôle d’acteurs de santé de premier recours ? s’interroge en substance le pharmacien.
Très impliqué lui-même dans sa commune où il est pompier volontaire, il ne manque d'ailleurs pas de remarquer : « Si nos médecins s’en vont, si nos pharmacies disparaissent, si nos pompiers partent, si nos écoles ferment, si nos associations périclitent et que nos villages se meurent, alors que nous restera-t-il ? »
Marc Alandry, dont la pétition papier a déjà recueilli 3 000 signatures, propose à la ministre de la rencontrer afin de lui soumettre les idées de la profession.
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