Santé : les inégalités commencent à 6 ans

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Publié le 17/06/2015

Surcharge pondérale, santé bucco-dentaire, couverture vaccinale : l’analyse de ces indicateurs (observés sur 2013) publiée aujourd’hui par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) fait une nouvelle fois apparaître de fortes disparités sociales à l’entrée en primaire. Elles résultent pour la majorité d’habitudes de vie (nutrition, loisirs, prévention) qui ont des conséquences directes sur la santé de l’enfant.

Si la surcharge pondérale recule, pour ne plus atteindre que 12 % des enfants, contre 14,3 % en 2000, elle touche toujours davantage les enfants d’ouvriers que ceux des cadres (16 %, contre 7 %). L’obésité, elle, reste stable à 3,5 % pour l’ensemble des enfants, mais croît à 5,7 % pour les enfants scolarisés en zone d’éducation prioritaire (ZEP). L’origine sociale des parents influe également sur la santé bucco-dentaire, où les écarts se creusent entre les enfants de cadres, dont 8 % présentent au moins une carie (la moitié est soignée), et les enfants d’ouvriers, dont un sur trois a au moins une carie (un quart est soigné). Le rapport fait état d’autres indicateurs de la santé des plus petits : 6 % des élèves de grande section souffrent de troubles auditifs et 10,5 % des enfants présentant une anomalie de la vue ne portent pas de lunettes.

Bonne nouvelle toutefois, la couverture vaccinale progresse. La proportion des enfants ayant reçu leur seconde dose du vaccin rougeole, oreillon, rubéole (ROR) est passée de 44 % en 2006 à 83 % en 2013. La couverture contre l’hépatite B augmente mais demeure encore insuffisante : 51 % des enfants ont reçu les trois doses ; ils étaient 38 % en 2006. À noter que 64 % des enfants scolarisés en ZEP ont reçu les trois doses, contre 49 % sur l’ensemble de la classe d’âge. Un écart qui s’explique par un recours plus important aux services de protection maternelle et infantile (PMI) et une moindre défiance vis-à-vis de la vaccination.