À l’issue de la dernière commission paritaire de l’année, qui a eu lieu le 17 décembre, les partenaires sociaux de la branche ont ouvert la révision du point officinal.
Alors que le pouvoir d’achat cristallise actuellement le débat social, les partenaires sociaux de la branche ont engagé les premières discussions portant sur la révision du point officinal en 2019, lors de la commission paritaire du 17 décembre 2018. La dernière revalorisation, négociée en janvier 2018, a hissé le point de 4,355 à 4,425 euros. Mais faute de parution de l’arrêté d’extension au « Journal officiel », l’accord n’est toujours pas généralisé et applicable à toutes les officines.
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) prend acte d’une situation inédite et paradoxale. « Le gouvernement annonce des mesures avec un calendrier accéléré, mais l'accord sur les salaires en pharmacie conclu en janvier 2018 n'a toujours pas été étendu. Ce retard, qui dépend du ministère du Travail, pénalise l’ensemble de la branche, les employeurs et les 120 000 salariés », déplore Philippe Denry, président de la commission des Relations sociales et de la Formation professionnelle de la FSPF. Et puisque les lignes vont bouger avec les heures supplémentaires défiscalisées, désocialisées, l’augmentation probable de 1,8 % du SMIC, « nous attendons que ces mesures soient consolidées pour se positionner dès le début d’année prochaine », ajoute Philippe Denry.
Dans ce contexte social tendu, FO-Pharmacie demande une revalorisation significative de la valeur du point, dès janvier prochain, « de l’ordre de 4 %, afin de tenir compte du décrochage des salaires en pharmacie par rapport à l’inflation et de gagner en pouvoir d’achat », indique Olivier Clarhaut, le secrétaire fédéral. Ce n’est pas la seule revendication de FO-Pharmacie qui réclame également, « l’instauration d’une prime de transport destinée aux salariés n’ayant d’autre choix que d’utiliser leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail ». Un moyen d’amortir le choc de la hausse du carburant. Enfin, FO-Pharmacie pose un dernier sujet sur la table des négociations, « une amélioration de la rémunération des salariés participant au service de garde et une clarification des textes conventionnels en ce qui concerne le travail dominical, qui est interdit sauf en cas de service de garde ou d’urgence ». L’année 2019 promet d’être socialement « chargée » !
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