Les patients pourraient rencontrer quelques difficultés pour obtenir un rendez-vous chez leur médecin généraliste entre Noël et le Jour de l'an. Alors que des syndicats de médecins libéraux appellent à la grève durant cette période, le ministre de la Santé a tenu à leur répondre.
La tension ne retombe pas entre les syndicats de médecins libéraux et le ministère de la Santé, en conflit ouvert sur de nombreux sujets, notamment la question du partage de compétences et la revalorisation des honoraires médicaux. Après un premier mouvement de grève début décembre, certaines organisations (UFML, FMF, MG France…) incitent plus ou moins ouvertement les médecins à faire grève durant la période des fêtes.
Parmi les syndicats en faveur de ce mouvement de contestation, on retrouve aussi et surtout le Syndicat des médecins libéraux (SML), qui appelle les prescripteurs à fermer leurs cabinets du « 24 décembre au 5 janvier inclus », mais aussi à stopper les gardes durant cette période. En invitant les médecins à se mettre en retrait durant cette période, le SML veut permettre « aux professions non compétentes en médecine qui entendent remplacer les médecins d’en profiter pour faire leur galop d’essai ». Un message particulièrement vindicatif à l'encontre des pharmaciens ou des infirmiers en pratique avancée (IPA), que ces derniers sauront sans doute apprécier à sa juste valeur.
Alors que le moment des fêtes de fin d'année est toujours une période délicate pour le système de santé, entre virus hivernaux et sous-effectif exacerbé, François Braun a souhaité répondre aux syndicats de médecins favorables à la grève. Dans une interview accordée au « Journal du dimanche », le ministre de la Santé appelle les médecins « à la responsabilité », mettant notamment en avant la triple épidémie (grippe, Covid, bronchiolite) qui complique encore davantage la situation sanitaire cette année. François Braun s'est aussi dit satisfait de voir que certains syndicats « n'ont pas appelé à la grève sur ces jours cruciaux ».
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