À l'occasion du lancement de la semaine de la vaccination, la ministre de la Santé avait évoqué une expérimentation pour améliorer la vaccination contre les papillomavirus dans deux régions françaises. Il s'agit du Grand Est et de la Guyane. Cette dernière lance une campagne de vaccination en milieu scolaire.
Selon le dernier bilan présenté par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, le 19 avril dernier, l'ensemble de la couverture vaccinale s'est amélioré avec la mise en place de l'extension de l'obligation vaccinale pédiatrique à 11 valences au 1er janvier 2018, y compris les vaccinations non concernées par l'obligation (lire notre article « abonné »). Ainsi, la vaccination contre le cancer du col de l’utérus a progressé de 3,2 points en un an chez les jeunes filles ayant eu 15 ans en 2018 pour atteindre 29,4 %. « Malgré cette progression nous sommes encore très loin du but. Or la prévention du cancer du col de l'utérus reste un enjeu majeur. Je rappelle qu'il s'agit d'un cancer très inégalitaire en termes de risques de survenue qui touche évidemment les populations les plus précaires, alors qu'il s'agit du seul cancer que nous pourrions totalement éradiquer dans le futur », insiste la ministre.
C'est dans ce contexte qu'elle a annoncé la mise en place d'une expérimentation dans deux régions françaises qui n'avaient pas été arrêtées au 19 avril, tout en précisant qu'une région ultramarine serait retenue « car la prévalence du virus HPV dans ces territoires est importante ». Le but ? Se rapprocher des populations cibles pour améliorer la couverture vaccinale. Les deux régions sont désormais connues : le Grand Est et la Guyane. Et le message a été parfaitement intégré par l'agence régionale de santé ultramarine. Interrogée par « Le Quotidien du Médecin », sa directrice Clara de Bort annonce la mise en place d'une campagne de vaccination en milieu scolaire à partir d'octobre prochain à Saint-Georges, Saint-Laurent-du-Maroni et dans quatre communes isolées que sont Maripasoula, Papaichton, Grand-Santi et Camopi.
Pour mener à bien l'expérimentation, l'ARS annonce la formation en septembre des infirmiers, sages-femmes et médecins des centres de santé et des établissements scolaires impliqués. Les jeunes filles de la 6e à la 3e, de moins de 15 ans et n'ayant jamais eu de rapport sexuel pourront recevoir la première dose du vaccin HPV (la 2e dose sera administrée en avril 2020). Clara de Bort précise que « le recueil du consentement des parents est impératif, la vaccination n'est pas obligatoire ».
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