Dans une vidéo, Philippe Besset, président de la FSPF, revient sur les raisons qui l’ont amené à refuser les nouvelles négociations conventionnelles. Il demande à Gilles Bonnefond, président de l’USPO, de ne pas signer seul l’accord avec l’assurance-maladie.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ne décolère pas. Les négociations conventionnelles rouvertes par l’assurance-maladie et le texte que s’apprête à signer demain Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ne sont, pour lui, ni plus, ni moins qu’un « traquenard ».
Et ce, à deux titres. Le président de la FSPF qui s’attendait à un rééquilibrage des comptes, s’est trouvé face aux résultats de « travaux menés dans le plus grand secret par l’USPO, la CNAM et l’Union des organismes d’assurance-maladie complémentaire (UNOCAM) ». Mis en quelque sorte devant le fait accompli, il découvre alors une « quasi-suppression de l’honoraire complexe » et la disparition de la ROSP RPPS (voir édition « abonné »). « Un enfumage », dénonce-t-il dans une vidéo, « car pour habiller cette situation inédite où un syndicat va signer la baisse de la cotation d’un acte, il nous est proposé de nous lancer dans une nouvelle négociation autour de la dispensation adaptée. » Sauf que, souligne-t-il, ce dispositif est lié au déploiement de la prescription électronique médicale : « autrement dit, la Saint-Glinglin ! » Sans compter, ajoute-t-il, qu’on nous promet « une usine à gaz pour permettre aux pharmaciens d’être rémunérés d’une partie de ce qu’ils gagnent quand ils ne délivrent pas la quantité de médicament ordonnée ».
Décrivant une dégradation de l’économie officinale, ajoutée à une augmentation de l’ONDAM (objectif national des dépenses de l'assurance-maladie) de 8 % depuis la signature de l’avenant 11, Philippe Besset estime à 3 000 euros la perte supplémentaire que subira en moyenne chaque pharmacie suite à la diminution de l'honoraire complexe. Il appelle par conséquent son homologue de l’USPO à ne pas signer seul ce texte et enjoint ses adhérents à se prononcer sur le site de la FSPF pour ou contre la signature de cet avenant proposé par la CNAM.
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