Masques, tests, vaccins : ce que le Covid coûte à la Sécu

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Publié le 29/09/2020

Crédit photo : Phanie

Équipements de protection, tests, revalorisation des salaires… La crise Covid a généré 15 milliards d’euros de surcoûts pour l’assurance-maladie. Et ce n’est pas fini. 4,3 milliards d’euros ont été provisionnés pour les tests, vaccins et masques dans le budget de la Sécurité sociale pour 2021, présenté ce matin.

En 2020, déjà 15 milliards d’euros ont été dépensés par l’assurance-maladie pour répondre à la crise sanitaire. Parmi eux, 5,5 milliards de surcoûts ont été engendrés en ville, notamment par la distribution de masques en officine aux professionnels de santé et au grand public (200 millions d’euros) et par les tests diagnostiques - PCR, sérologiques - (1,5 milliard d’euros). En raison de ces besoins de financement non prévus, l’ONDAM (objectif national des dépenses de l’assurance-maladie) pour 2020 a été relevé à 7,6 %.

Malheureusement, la recrudescence de l’épidémie risque d’alourdir la facture Covid dans les mois à venir. Pour 2021, le gouvernement a déjà choisi de provisionner 4,3 milliards d’euros au titre de l’ONDAM dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dévoilé ce matin. Pour les seuls masques qui seront distribués en officine aux personnes vulnérables, une provision de 700 millions d’euros a été intégrée à l’ONDAM 2021. Parallèlement, 2 milliards d’euros ont été provisionnés « afin de pouvoir continuer d’assurer, en 2021, le nombre de tests nécessaires pour lutter efficacement contre la Covid-19, en assurant la juste rémunération des professionnels mobilisés », note le texte du PLFSS pour 2021.

Quant aux vaccins, bien qu’ils ne soient pas encore sur le marché, une provision de l’ordre de 1,5 milliard d’euros est d’ores et déjà chiffrée. Cette somme correspond « au prix moyen estimé d’une vaccination pour chaque personne prioritaire ciblée par cette vaccination (populations à risque d’exposition professionnelle, personnes à risque du fait de leur âge ou de leur état de santé, personnes de moins de 65 ans souffrant de pathologies chroniques…) », selon le texte du PLFSS 2021.