Bernard Cazeneuve succède à Manuel Valls, laissant son fauteuil place Beauvau à Bruno Le Roux. Aucun autre remaniement notoire ne vient bouleverser le gouvernement. Marisol Touraine reste ainsi aux commandes du ministère de la Santé.
Bernard Cazeneuve nommé à Matignon, Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes et proche du président de la République, assure la relève au ministère de l’Intérieur. Jean-Marie Le Guen, soutien affiché de Manuel Valls, échange son secrétariat d'Etat aux Relations avec le Parlement avec celui, moins stratégique, du développement et de la Francophonie d'André Vallini.
Des retouches rendues nécessaires par la démission de Manuel Valls qui se lance dans la campagne des primaires de la gauche. Mais à cinq mois de l'élection présidentielle, François Hollande limite les changements. Les autres ministres conservent leur portefeuille. Parmi eux, Marisol Touraine, ministre de la Santé, qui détient la plus grande longévité au gouvernement. Nommée à ce poste par Jean-Marc Ayrault, en mai 2012, c'est le troisième remaniement ministériel qu’elle connaît après les gouvernements Valls I et Valls II !
Cette stabilité lui vaut de pouvoir jeter un coup d’œil satisfait dans le rétroviseur. Au cours de ces quatre ans et demi, elle n’a eu de cesse, comme elle l'explique au « Quotidien du Pharmacien », de placer le pharmacien au cœur du parcours de soins des patients et dans la coordination des soins entre la ville et l’hôpital. « Toutes les mesures que nous prenons depuis 2012 poursuivent le même but : valoriser la profession pour renforcer le lien qui unit les pharmaciens aux Français », affirme-t-elle rappelant qu’elle s’est toujours opposée à la vente de médicaments en grandes surfaces. La ministre de la Santé tient par ailleurs à souligner le rôle d’expertise du pharmacien et son action dans l’iatrogénie ou contre l’antibiorésistance. Ou encore lors de l’opération « Moi(s) sans tabac » à laquelle 17 000 pharmacies ont participé. Saluant l’implication des pharmaciens dans ces divers domaines, Marisol Touraine souhaite que leur rémunération soit davantage liée à des objectifs de santé publique.
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