L'exposition à l'hydroxychloroquine chez des patients hospitalisés pour Covid-19 aurait entraîné environ 9 500 décès dans 8 pays, selon une estimation publiée dans une étude française.
L'hydroxychloroquine aurait entraîné 9 485 décès, dans 8 pays, chez les sujets hospitalisés pour Covid durant la première vague, selon une étude française (université de Lyon, CNRS 5 558) présentée au congrès de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) le 16 juin, à Lille.
Les huit pays en question - France, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Belgique, Turquie, États-Unis et Brésil - sont ceux pour lesquels le taux d'exposition à l'hydroxychloroquine et la mortalité des patients atteints de Covid étaient estimables. « Pour parvenir à ce chiffre de 9 485 décès, les auteurs ont limité leur analyse à la première vague jusqu'à mi-juillet 2022 (période où l'hydroxychloroquine a été largement prescrite hors AMM) et ont notamment appliqué le surrisque de mortalité de 11 % (chez les patients traités par hydroxychloroquine pour Covid par rapport à ceux n'en ayant pas eu, ndlr) établi par la méta-analyse de Stanford, publiée en avril 2021 dans "Nature Communications" », indique « Le Pharmacien de France » sur son site.
L'étude relève également de grandes variations de taux de prescription selon les pays, qui oscillent entre 6 et 97 %. « En France, ce sont ainsi entre 6 et 16 % des patients hospitalisés pour Covid qui en ont reçu », peut-on lire dans les colonnes de « La Dépêche ».
Dans le détail de l'estimation, 5 645 décès auraient eu lieu aux États-Unis, et entre 98 et 256 en France. Selon les chercheurs, ces décès seraient en partie causés par les effets indésirables cardiaques du traitement.
Longtemps avancée comme remède miracle pour le Covid, l'hydroxychloroquine a été la source de nombreuses controverses en France et dans le monde.
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