L’avenant 21, en cours de négociations entre l'assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens, prévoit de conditionner la ROSP structure à l’engagement dans l’exercice coordonné.
Cette ROSP structure comprend les indemnités pour la transmission des feuilles de soins électroniques (FSE), la mise à jour des cartes Vitale, l’utilisation d’une messagerie sécurisée de santé, l’aide à l’équipement en logiciel d'aide à la dispensation (LAD) et la participation à l’exercice coordonné. Elle est estimée en moyenne à 3 000 euros par pharmacie. Lors de la dernière réunion de négociations, le 4 février, la Caisse nationale d'assurance-maladie a envisagé, à partir du 1er janvier 2023, de la verser uniquement aux pharmaciens investis dans l’exercice coordonné.
« Rentrer dans une logique d’incitation à l’exercice coordonné ne me déplaît pas, cela va dans le bon sens, souligne Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Cependant, si dans un territoire un pharmacien ne peut entrer dans l’exercice coordonné parce qu’il n’y a plus de médecin ou un seul médecin en fin de carrière qui ne souhaite pas s’investir, je ne veux pas que le pharmacien subisse une double peine, à savoir l’impossibilité d’avoir accès à l’exercice coordonné et le non-versement de la ROSP structure. » Une vision partagée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Le directeur de la CNAM, Nicolas Revel, tient compte de ces remarques et souhaite une analyse plus fine de la situation.
En contrepartie, le président de la FSPF, Philippe Besset, indique que la participation à l’exercice coordonné (qui fait donc partie de la ROSP structure) de 420 euros en 2020, pourrait être revalorisée à 620 euros en 2021 et 820 euros en 2022. « C’est un système de bonus-malus : on gagne un bonus quand on est en exercice coordonné, on perd la ROSP structure quand on ne participe pas. »
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