Le cadre des prochaines négociations conventionnelles est connu. Depuis quelques jours, les syndicats d’officinaux et le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel, sont en effet fixés sur les attentes de la ministre de la Santé.
« Le premier objectif de la convention est de mettre en œuvre une modification des conditions de la rémunération des pharmaciens, qui devra permettre de limiter l’impact de la variation du prix de certains médicaments », écrit noir sur blanc Marisol Touraine. Déjà, rappelle-t-elle, pour atténuer les effets des baisses de prix sur l’économie officinale, des dispositions ont été mises en place : création d’un honoraire de dispensation et instauration d’une part de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP). Marisol Touraine juge donc nécessaire que cette transformation de la rémunération des officinaux se poursuive pour la rendre moins sensible aux baisses de prix. La ministre de la Santé précise que la ROSP générique pourra également faire l’objet d’une adaptation au regard des nouveaux enjeux de la convention. Elle souhaite aussi que l’observatoire de la rémunération des pharmaciens continue à se réunir, et qu’il suive désormais non seulement les rémunérations liées au médicament, mais aussi les aides conventionnelles et les ROSP qui pourraient être introduites lors des nouvelles négociations. « Vous veillerez à intégrer, à titre indicatif, une analyse plus large de l’économie officinale, liée à la fois aux autres sources de revenus des pharmaciens, et à la performance d’exploitation », indique la ministre.
Autre orientation prônée par Marisol Touraine : améliorer la prise en compte des missions des pharmaciens dans le conseil et l’accompagnement des patients. Elle envisage notamment un investissement des officinaux dans la prévention de la iatrogénie, la lutte contre le tabagisme, le développement de la vaccination ou la lutte contre l’antibiorésistance.
Enfin, troisième axe de négociation proposé par Marisol Touraine, l’évolution du réseau, avec une aide ciblée « à certaines officines indispensables dans les territoires sous-denses et qui présentent des signes marqués de difficultés économiques ». La ministre souhaite ainsi que la convention accompagne les dispositions de l’ordonnance sur le réseau actuellement en préparation, notamment en ce qui concerne les moyens de lever les freins au regroupement et à l’installation en zone fragile.
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