La Haute Autorité de santé (HAS) se déclare favorable au financement de l’étude Coviblood menée sur des tests antigéniques à partir de prélèvement sanguin.
Après le prélèvement nasopharyngé et le prélèvement salivaire, le prélèvement sanguin pourrait bientôt être utilisé pour le dépistage antigénique du Covid-19. Moins invasive, cette nouvelle technique devrait être mieux acceptée par la population, notamment par les enfants, les personnes âgées ou les personnes présentant des troubles psychiatriques. Autre avantage, le patient testé pouvant garder son masque, l’opérateur se trouvera moins exposé à une contamination que lors d'un test nasopharyngé.
Les premiers résultats de l'étude Coviblood menée par l'AP-HP et le fabricant AAZ étant encourageants, la Haute Autorité de santé (HAS) souhaite pouvoir évaluer la performance de ces tests et déterminer leurs indications, notamment dans le diagnostic des personnes symptomatiques, mais aussi pour tracer des patients contacts et dépister à grande échelle. La HAS rend par conséquent un avis favorable à l’attribution d’un forfait innovation qui permettra à l’AP-HP et à AAZ de mener cette étude comparative, qui inclura 1 467 patients pendant trois mois. Le résultat du test antigénique sur prélèvement sanguin sera confronté en temps réel et sur le même patient au résultat d’un test RT-PCR nasopharyngé. La HAS rendra ensuite un avis sur le remboursement de ces tests en fonction des données recueillies.
À noter que ces nouveaux tests antigéniques à visée diagnostique ne doivent pas être confondus avec les tests sérologiques, validés en mai 2020 et autorisés en pharmacie. Ceux-ci, également réalisés à partir d’un prélèvement sanguin, ont pour objectif de déceler la présence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 dans l'organisme et de confirmer que le patient a bien été en contact, par le passé, avec le virus.
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