L’Académie de médecine défend la possibilité d’atteindre l’immunité collective contre le Covid-19 grâce à la vaccination. Pour que cette maladie devienne au plus vite une « infection banale à recrudescence saisonnière », elle appelle notamment à remplacer au plus tôt le passe sanitaire par un passe vaccinal.
Déplorant les « déclarations pessimistes, largement diffusées » et qui, à son grand dam, « n’ont pas été contredites » quant à l’impossibilité d’atteindre une immunité collective face au Covid-19, l’Académie nationale de médecine appelle au contraire à garder espoir. À ses yeux, la pandémie « prendra fin, tôt ou tard, lorsqu’une immunité collective, soit post-infectieuse, soit post-vaccinale, parviendra à la contrôler ». Mais, souligne-t-elle, la différence entre ces deux stratégies « se comptera en années de crise sanitaire et en centaines de milliers de morts ».
Si la vaccination ne permet pas d’éradiquer le virus, elle n’en reste pas moins efficace contre les formes symptomatiques et les formes graves, et elle a un effet, variable selon les vaccins, « sur la prévention du portage asymptomatique et sur la transmission ». Ainsi, plutôt que de placer la loupe sur les contaminations de personnes vaccinées, les Sages insistent sur les effets de la 4e vague et du variant Delta caractérisés par des formes sévères, des hospitalisations et des décès « se dénombrant très majoritairement au sein de la fraction non vaccinée de la population ».
Outre son appel à la confiance dans la vaccination, l’Académie de médecine préconise de maintenir le port du masque et les mesures barrière chez tous les vaccinés, de remplacer au plus tôt le passe sanitaire par un passe vaccinal, et enfin d’évaluer, « dès l'autorisation des vaccins de seconde génération, l'avantage de les administrer comme rappels pour mieux prévenir la transmission ».
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