Lors d’une assemblée générale qui s’est tenue à Nantes le 6 novembre 2016, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) a officialisé son soutien à la campagne « Moi(s) sans tabac », qui recueille déjà plus de 170 000 participants.
« Alors que le tabagisme est la première cause de mortalité en France et que les jeunes de 20 à 25 ans constituent une des tranches d’âge les plus exposées, cette mobilisation est un enjeu primordial en matière de santé publique », souligne l’ANEPF. Rappelons qu’en France près de 20 % des étudiants se déclarent ouvertement fumeurs. Mais ils semblent prendre de plus en plus conscience des conséquences néfastes du tabagisme sur la santé : 44 % d’entre eux déclarent vouloir arrêter dans les 12 prochains mois, alors qu’ils n’étaient que 36 % à le souhaiter l’année précédente, selon une étude de la SMEREP.
Tiers payant
À l’occasion de cette assemblée générale, l'ANEPF a également exprimé le souhait que la France s’investisse plus dans l’accompagnement du sevrage tabagique. Tout d’abord, en menant une réflexion sur « la pratique d’un tiers payant pour ces substituts » après la présentation de l’ordonnance, au moment où le forfait annuel de remboursement des moyens de sevrage tabagique a été porté à 150 euros pour tout le monde. « Par exemple, on pourrait imaginer que le pharmacien puisse vérifier les droits du patient sur site ameli.fr en ce qui concerne le forfait de 150 euros, avant de réaliser un tiers payant pour les substituts nicotiniques », propose Anthony Mascle, président de l’ANEPF.
Ensuite, les étudiants interpellent l’industrie pharmaceutique pour que soient déposées des demandes d’admission sur la liste des produits remboursables pour des substituts nicotiniques. Aucune n’ayant jamais été effectuée pour ces spécialités.
Enfin, les étudiants souhaitent que le rôle du pharmacien soit valorisé dans l’accompagnement au sevrage tabagique. « À l’heure où la future convention avec l’assurance-maladie envisage la diversification des rémunérations, une réflexion mériterait d’être menée sur la possibilité de développer cette activité du pharmacien », évoquent-ils.
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