Pourquoi ne pas autoriser le tiers payant pour les substituts nicotiniques, ou leur inscription sur la liste des produits remboursés ? Le pharmacien ne pourrait-il pas réaliser un suivi des patients en sevrage tabagique ? Tels sont les axes de réflexions que propose l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).
Lors de son assemblée générale, qui s’est tenue à Nantes le 6 novembre 2016, l’ANEPF a officialisé son soutien à la campagne « Moi(s) sans tabac ». À cette occasion, l'association souhaite que la France s’investisse plus dans l’accompagnement du sevrage tabagique.
Tout d’abord en menant une réflexion sur « la pratique d’un tiers payant pour ces substituts » après présentation de l’ordonnance, à l’heure où le forfait annuel de remboursement des moyens de sevrage tabagique a été porté à 150 euros pour tout le monde. « Par exemple, on pourrait imaginer que le pharmacien puisse vérifier les droits du patient, en ce qui concerne le forfait tabac, sur le site ameli.fr, et faire ensuite un tiers payant », propose Anthony Mascle, président de l’ANEPF.
Ensuite, les étudiants interpellent les industriels pour que soient déposées des demandes d’admission sur la liste des produits remboursables pour les substituts nicotiniques qu'ils commercialisent. Aucune n’ayant jamais été déposée pour ces spécialités.
Enfin, les étudiants souhaitent que le rôle du pharmacien soit valorisé dans l’accompagnement au sevrage tabagique. « À l’heure où la future convention avec l’assurance-maladie envisage la diversification des rémunérations, une réflexion mériterait d’être menée sur la possibilité de développer cette activité du pharmacien », estiment-ils.
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