Invité ce jeudi 22 décembre de la matinale de « CNews », le ministre de la Santé a évoqué l'épineuse question des tensions d'approvisionnement sur les médicaments. François Braun regrette notamment que les antibiotiques soient trop largement prescrits et consommés dans notre pays.
Les difficultés observées ces dernières semaines pour se procurer de nombreux médicaments, notamment pédiatriques, suscitent l'incompréhension chez de nombreux patients lorsqu'ils se rendent en pharmacie. Une nouvelle fois invité à s'exprimer sur le sujet, cette fois sur la chaîne d'information en continu « CNews », François Braun estime premièrement que le fait que de nombreux sites de production se trouvent loin de l'Europe n'explique pas tout. « La forme pédiatrique de Doliprane est produite en Allemagne, donc en Europe, ce n'est pas à l'autre bout du monde », fait-il premièrement remarquer.
Interrogé ensuite sur la possibilité d'imposer des mesures coercitives aux laboratoires qui ne sont pas en capacité de fournir certains médicaments, le ministre de la Santé a rappelé que ce type de sanctions existaient déjà. Lorsqu'il s'agit de médicaments remboursés par la Sécurité sociale, « nous imposons (aux laboratoires) d'avoir un certain stock et quand il n'y a pas de stock, il y a des pénalités », réexplique François Braun.
Pour ce dernier, sanctionner financièrement les producteurs n'est pas le seul moyen de limiter tensions et pénuries. « C'est un ensemble de mesures. On a dit aux pharmaciens qu'ils pouvaient déconditionner, rappelle-t-il, en citant le cas de l'amoxicilline. En France, nous surprescrivons et nous surconsommons des antibiotiques. Les sociétés savantes ont mis à jour des règles pour diminuer cette consommation ». En définitive, le ministre de la Santé estime qu'il n’y a pas qu'un seul coupable derrière le problème des tensions et pénuries de médicaments que connaît la France aujourd'hui. « Le problème est multiple mais les solutions sont multiples aussi », schématise François Braun.
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