Dans une tribune publiée par « Le Monde », Michel-Edouard Leclerc s'insurge de nouveau contre l'interdiction de la vente des autotests en GMS. Il se dit prêt à les vendre « à prix coûtant » et appelle les autorités à sortir du « piège corporatiste dans lequel elles se sont laissé enfermer ».
Si l'arrêté du 10 avril réserve la vente des autotests Covid-19 aux pharmaciens d'officine, la GMS n'a pas n'a rendu les armes pour autant. Dans un texte mis en ligne sur le site Internet du « Monde » le 14 avril, Michel-Edouard Leclerc expose les raisons qui justifient, selon lui, l'intérêt de laisser les hypermarchés distribuer les autotests. « Sauf à penser que les Français soient les Européens les plus bêtes du continent, comment accepter qu’outre-Rhin la vente d’autotests dans les supermarchés ne fasse pas débat (...), les Allemands seraient-ils plus doués que nous pour s’autotester ? », interroge-t-il, interdit devant le refus des autorités françaises de saisir « la main tendue » par la GMS.
Michel-Edouard Leclerc l'affirme haut et fort, il faut laisser la GMS vendre des autotests. « Les Français ont besoin d’avoir un horizon, et nous pensons que les autotests sont un élément de la stratégie de déconfinement de mai prochain », estime-t-il. Comme le relève « France Info », la mise en vente des autotests dans les supermarchés d'outre-Rhin n'est pourtant pas franchement un succès du point de vue épidémiologique. Seulement 4 % des nouveaux cas détectés ces dernières semaines en Allemagne l'ont été grâce aux autotests et le nombre de personnes testées positives n'a pas diminué depuis qu'ils sont sur le marché.
Parmi les autres arguments avancés par Michel-Edouard Leclerc, le manque de disponibilité des autotests dans les officines depuis que ces dernières ont commencé à les vendre, il y a 3 jours. « On nous annonce qu’il n’y en aura pas partout, pas en quantité suffisante, et à des prix allant du simple au double », dénonce-t-il. Faisant ensuite une comparaison avec les tests de grossesse, dont la vente hors officine avait fait débat, il se dit « exaspéré » par les déclarations de certains responsables politiques, en premier lieu le ministre de la Santé, qui considèrent que les autotests ne sont « pas simples à utiliser ». Pour le héraut de la GMS, les conseils que peuvent prodiguer les pharmaciens à leurs patients n'ont pas grande utilité. « Qu’on les achète en pharmacie ou en supermarché, une fois rentré chez soi, il faudra bien agir seul, sans l’aide immédiate d’aucun professionnel de santé ! », soutient-il.
La volonté de Michel-Edouard Leclerc de voir des autotests fleurir dans les rayons de ses hypermarchés est, laisse-t-il entendre, dénuée de tout intérêt commercial. « Nous serions disposés à les vendre à prix coûtant, c’est-à-dire sans aucune marge commerciale », promet-il…
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