En 2006, l'arrivée des premiers vaccins HPV a représenté un tournant dans la lutte contre les maladies à papillomavirus humain. Depuis, la vaccination s'est largement répandue (plus de 230 millions de doses de vaccins ont été distribuées dans le monde) permettant de confirmer le profil de sécurité d'emploi et l'efficacité en vie réelle. Malheureusement, en France, la couverture vaccinale reste insuffisante avec 17,2 % de jeunes filles de 16 ans ayant reçu un schéma complet en trois doses en décembre 2014. Même s'il bénéficie d'une prévention secondaire grâce au frottis, le cancer du col de l'utérus lié aux HPV représente à lui seul environ 3 000 cas annuels pour 1 100 décès. Les cancers anogénitaux ne font l'objet d'aucun dépistage systématique et demeurent, eux aussi, une préoccupation avec une morbimortalité importante, une prise en charge difficile et un pronostic souvent peu favorable.
L'infection par les HPV génitaux est très fréquente et l'utilisation des préservatifs ne protège que partiellement de la contamination. Au moins 80 % des hommes et des femmes âgés de 50 ans ont été infectés par ces virus au début de leur vie sexuelle. En règle générale, les virus s'éliminent naturellement en un à deux ans. C'est la persistance des HPV oncogènes qui est responsable d'une lésion précancéreuse avant le passage au cancer invasif.
Des frottis de dépistage doivent être réalisés régulièrement (tous les trois ans) chez toutes les femmes de 25 à 65 ans, vaccinées ou non. Le vaccin est préventif, il n'a aucune efficacité sur une infection en cours : lorsqu'une femme a déjà été infectée par des génotypes contenus dans le vaccin, celui-ci ne renforce pas ses défenses immunitaires naturelles et la vaccination est inutile.
Absence de complications
Le plan de gestion des risques de l'ANSM et les données internationales confirment l'absence de complications significatives associées à la vaccination. Il n'y a pas d'augmentation du risque de survenue de maladies auto-immunes, en particulier de sclérose en plaques, ni de causal établi avec la vaccination.
L’hésitation et la défiance vaccinales sont autant affaire de comportement que de communication. Regagner la confiance dans les vaccins passera nécessairement par la capacité d'influence émotionnelle des personnes réticentes et par une meilleure information par les professionnels de santé, doublée de campagnes de communication adaptées à la cible choisie.
D'après une conférence des Laboratoires MSD.
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