Les sénateurs ont adopté un amendement visant à exclure les médicaments génériques de la taxe sur le chiffre d'affaires des grossistes. Une mesure d’urgence saluée par la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).
Depuis plusieurs années, les grossistes-répartiteurs alertent sur la dégradation de leur économie. Dans ce contexte difficile, l’adoption par le Sénat d’un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018 visant à exclure les médicaments génériques de l'assiette de la taxe sur leur chiffre d'affaires représente pour eux une bouffée d’oxygène. La CSRP salue ainsi « une initiative salutaire dans l'attente d'une refonte en profondeur de leur système de rémunération devenu inadapté du fait de sa trop grande dépendance au prix des médicaments ».
Au cours des débats, les sénateurs ont mis l'accent sur la contribution de la répartition au développement des médicaments génériques, souligne la CSRP, qui explique que « dans ces conditions, la taxation des ventes de génériques réalisées par les grossistes-répartiteurs revenait à les pénaliser alors qu'ils remplissaient une mission de service public éminemment utile pour les patients comme pour l'assurance-maladie ».
Tandis que 2018 s’annonce une année « extrêmement difficile » pour la répartition en raison des baisses de prix massives qui vont toucher le secteur à hauteur de 35 millions d'euros, et qui s'ajouteront aux 239 millions d'euros de baisse de la marge constatée depuis 2008, la CSRP appelle les députés à conserver l'amendement adopté par le Sénat. Le texte sera examiné en deuxième lecture par l’Assemblée nationale le 28 novembre.
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