Réforme des études

Le premier cycle sanctionné par une licence

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Publié le 26/11/2018
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Un arrêté fixe les nouvelles modalités des trois premières années d’études de pharmacie. Elles permettent une orientation plus active de l’étudiant.
apprenti

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Crédit photo : phanie

Publié le 21 novembre 2018 au « Journal officiel », l’arrêté du 25 octobre 2018 déclare que le diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques, soit le premier cycle des études de pharmacie, confère de plein droit le grade de licence à son titulaire et signe de facto son intégration au système universitaire LMD (licence-master-doctorat).

Une équivalence dont se félicite Antoine Soula, vice-président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), chargé de l’enseignement supérieur. Il qualifie cette réforme du premier cycle « d’une belle victoire remportée main dans la main avec la conférence des doyens de facultés de pharmacie ». En effet, cette réforme signe, entre autres, une refonte des stages, en adéquation avec les demandes formulées par les étudiants dans le cadre du « Grand entretien » (voir « Le Quotidien du pharmacien » du 15 octobre 2018).

La fin d'une aberration

Ainsi, le stage de deuxième année, jugé trop long au regard des missions confiées aux étudiants, passe de six à quatre semaines. « Désormais les étudiants pourront découvrir les différentes facettes de l’exercice officinal et s’investir au comptoir avec leur maître de stage », observe Antoine Soula. De même, le stage d’application obligatoire de troisième année, d’une durée minimale d’une semaine, pourra être effectué en officine ou en service hospitalier. Une innovation que tient à souligner l’élu de l’ANEPF car elle met fin à une aberration : « jusqu’à présent, les étudiants en pharmacie pouvaient clôturer leurs études sans jamais avoir mis les pieds à l’hôpital ».

Cette réforme ancre par conséquent dans les textes une diversification des terrains de stage et des découvertes professionnelles. Elle constitue un préalable à la démarche d’orientation active demandée à l’étudiant en pharmacie et qu’il devra concrétiser sous forme de porte-folio. Seront désormais privilégiées aux connaissances, les compétences dont il reste à définir le référentiel. Celui-ci fera l’objet d’une annexe à l’arrêté du 25 octobre 2018.

M.B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3476