Le Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) présente son Atlas 2017 de la démographie médicale. Plus âgé, plus féminisé, plus salarié, plus international, le profil du médecin a beaucoup évolué en dix ans.
Si « la France n'a jamais dénombré autant de médecins », dont l'effectif en 2016 frôle les 291 000 (+15 % comparé à 2007), le Dr Jean-Marcel Mourgues, président de la section santé publique et démographie médicale du CNOM, pondère ce chiffre de l'Atlas 2017. En effet, la proportion d'actifs réguliers (215 941), de 68 % au 1er janvier 2017, est en diminution de 10 points en 10 ans et les médecins en activité sont très inégalement répartis sur le territoire français. « Avec une diminution de 30 % du nombre de généralistes (entre 2010 et 2017), la Bretagne est la première région de France à être fortement impactée par cette baisse préoccupante », devant l'Occitanie et l'Ile-de-France, relève le CNOM. Du côté des spécialistes, seules les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse enregistrent une baisse des effectifs sur cette période. Au global, le nombre de spécialistes a augmenté, à 84 862 (+7,2 % depuis 2007) mais les généralistes diminuent sur la même période à 88 137 (-9,1 %).
Autres enseignements des comparaisons démographiques 2007-2017, les médecins se tournent de plus en plus vers une activité salariée et délaissent l'activité libérale. L'âge moyen des médecins atteint désormais 51,2 ans (versus 50 ans en 2007) et les plus de 60 ans représentent 28 % des médecins en activité régulière. Ce qui inquiète fortement le CNOM : « Les classes en âge de prendre leur retraite sont numériquement très importantes. Ce vieillissement de la profession remet en cause d'une part l'activité réelle et, d'autre part, pose la question sur le renouvellement des médecins. » Par ailleurs la profession continue à se féminiser puisqu'elle compte 47 % de femmes en 2017 (versus 38 % en 2007).
Enfin, les médecins diplômés hors de France ont fait l'objet d'un focus particulier. Ils représentent 11,8 % des médecins en activité régulière (+7,8 points par rapport à 2007).
« Contrairement à une idée largement répandue, souligne le CNOM, cette population n’est pas une réponse aux difficultés territoriales d’accès aux soins. Cette étude montre que ces médecins étrangers, quelle que soit leur nationalité, et à l’instar de leurs confrères français, ne s’installent pas dans les zones définies comme déficitaires par les ARS. »
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