Le gouvernement réfléchirait à doubler le montant des franchises médicales. Avec cette mesure, qui pourrait être inscrite dans le prochain PLFSS, l'exécutif espère diminuer la consommation de médicaments et permettre ainsi à la Sécu de réaliser de substantielles économies.
En juin, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait esquissé de premières pistes d'économies dans le secteur de la santé. Parmi elles, augmenter la franchise appliquée sur les médicaments remboursés. « La gratuité ou la quasi-gratuité (des médicaments) peuvent conduire à déresponsabiliser le patient et expliquent que l'achat de médicaments soit encore si élevé en France », estimait en effet Bruno Le Maire lors des Assises des finances publiques. Selon des informations du journal « Les Échos », l'exécutif envisagerait précisément de doubler le montant des franchises médicales sur les boîtes de médicaments, ce qui les ferait donc passer de 50 centimes d'euros, le montant actuel, à un euro. Si une telle mesure était inscrite dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, elle pourrait entraîner une baisse des ventes, redoutent certains officinaux. « Ce qui va se passer c'est qu'on va délivrer moins de boîtes au comptoir », pressent ainsi un titulaire marseillais sur « Franceinfo ».
De nouveaux produits pourraient également être concernés par les franchises médicales, notamment les pansements (s'ils sont prescrits) ou les implants auditifs. Toujours selon le journal économique, le gouvernement songerait également à « s'attaquer à la participation forfaitaire de 1 euro qui s'applique sur chaque consultation chez un médecin ainsi que sur les radios et les analyses » mais aussi de doubler les franchises pour les actes paramédicaux (kinés, infirmiers…).
En doublant les franchises et en augmentant la participation forfaitaire, l'exécutif espère 1,5 milliard d'euros d'économies pour la Sécu. Le gouvernement hésiterait en revanche à augmenter les plafonds des franchises pour les patients atteints de maladies chroniques. Ces derniers pourraient donc être maintenus à 50 euros par et par patient.
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