QUELLES démarches effectuer pour s’installer en libéral ? Quelles sont les opportunités d’installation ? Quels zonages ont été définis par l’ARS ? Autant de questions qui taraudent les professionnels de santé susceptibles de franchir le pas de l’exercice en ville. Au point même de les décourager. Et dans certaines agences régionales de santé (ARS), le taux de renonciation est tellement important, qu’il en est devenu problématique. Surtout à l’heure où les inquiétudes des jeunes diplômés viennent s’ajouter au nombre croissant des départs à la retraite. Pour éviter d’ajouter un problème supplémentaire à celui de la désertification médicale, l’ARS Ile-de-France (IdF) a décidé de monter au créneau et s’est donc rapprochée de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins.
Dès la fin 2011, elle a ainsi prévu différentes actions « dans le cadre d’un partenariat de trois ans destiné à encourager l’exercice des professionnels de santé dans ses huit départements : Paris, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d’Oise, Seine-et-Marne, Yvelines », rappelle le directeur général de l’ARS, Claude Evin. « Conclues sous la forme de contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM), tels qu’ils ont été prévus dans la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires), du 21 juillet 2009, ces actions visaient à promouvoir l’installation à partir de l’existant », ajoute Alexandre Grenier, directeur de l’URPS médecin d’Ile-de-France.
Journées découvertes départementales.
Et elles concernaient, bien évidemment, l’ensemble des professionnels de santé, « sans lesquels il n’est pas envisageable de mettre en place une politique de santé au plan local », explique Claude Evin. D’où la volonté des différentes URPS de s’associer à ce « plan d’action francilien en faveur de l’offre de soins », précise encore Pierre Ouanhon, responsable du pôle ambulatoire et services aux professionnels de santé au sein de la direction de l’offre de soins et médico-social de l’ARS Ile-de-France. Une implication qui s’est traduite par la présence d’un membre du conseil de l’ordre, d’un élu de l‘URPS concernée, d’un expert institutionnel et d’un confrère à chacune des opérations qui ont été mises en place dans le cadre de ce plan d’actions.
Des opérations qui ont pris la forme de journées découvertes départementales, de permanences locales d’aides à l’installation ou encore de diagnostics et d’animations de territoires ainsi que d’actions de développement et d’accompagnement des structures d’exercice collectifs. Autant d’initiatives qui ont réuni au total 185 médecins, 128 infirmiers, 35 masseurs kinésithérapeutes, 33 sages-femmes, 21 orthophonistes, 12 chirurgiens-dentistes, 3 podologues, 1 orthoptiste et 1 pharmacien. Au total donc 419 professionnels de santé qui, « sont venus chercher des réponses à des questions personnelles » et, au final, se sont installés, dans 72 % des cas.
Dans les huit départements franciliens, « autour des collectivités territoriales porteuses de projets d’aménagement de l’offre de soins, quatorze demi-journées interprofessionnelles ont ainsi réuni des professionnels de santé à la recherche d’une reconversion ou d’un lieu d’installation, en cours de formation ou encore des remplaçants et des collaborateurs », explique Marion Gaucher, chargée de mission à l’URPS médecin. Et d’ici à la fin de cette année cinq autres journées découvertes seront encore organisées.*
Parallèlement des permanences locales se sont ouvertes dans l’ensemble des départements franciliens et quelque « vingt-cinq diagnostics ont été engagés entre 2012 et 2014 dans six départements afin de maintenir et de développer l’offre de soins locale ». Quant au recensement et à l’accompagnement des structures d’exercice collectif, ils ont permis d’identifier 1 080 cabinets de groupe et d’estimer que 80 % d’entre eux étaient fragilisés. Des résultats qui ont incité l’ARS à renouveler trois des quatre CPOM, avec l’ambition de « toucher davantage d’internes et d’élèves ». Quant aux diagnostics et aux animations de territoires, ils devront attendre les réponses à l’appel à projet qui va être lancé.
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