Plus les lésions du pied diabétique évaluées selon les critères IWDGF (International working group on the diabetic foot) sont sévères, plus le patient risque de mourir dans les 5 ans. Et c’est ce seul facteur qui reste significativement associé à la mortalité après analyse en régression logistique prenant en compte de très nombreux paramètres, y compris les facteurs de risque classiquement associés à la mortalité dans le diabète.
Telle est la conclusion d’une étude prospective menée chez 244 patients suivis dans un service spécialisé (1). Au terme des 5 ans de suivi, 53 patients étaient décédés (groupe A), 191 encore en vie (groupe B). Les auteurs de ce travail ont analysé de très nombreux paramètres : facteurs de risque cardiovasculaire, durée d’évolution du diabète, atteinte des gros vaisseaux (maladie coronaire, maladie cérébrovasculaire et lésions artérielles périphériques), neuropathie périphérique (score NDS- neuropathy disability score), rétinopathie (ophtalmoscopie), perception des vibrations et temps Neuropad.
Aucune différence n’a été retrouvée entre les patients du groupe A et ceux du groupe B en termes de sexe, de type de diabète, d’HbA1c, de troubles lipidiques, de tabagisme, de protéinurie, de rétinopathie ou encore de lésions des gros vaisseaux. Des différences ont été rapportées sur d’autres paramètres, comme l’âge, la durée d’évolution du diabète, l’hypertension artérielle ou les réflexes. Mais après analyse en régression logistique multivariée, seule la catégorie IWGDF (stades 2 et 3) reste significativement associée à la mortalité : OR 3,78; p=0,001.
1) CO 036.
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