Pour la troisième année consécutive, les étudiants ont été récompensés pour leurs projets de tutorats et sont venus chercher leur agrément au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Un symbole fort qui permet de valoriser une initiative qui permet à tout étudiant en première année de bénéficier de l'accompagnement d'un camarade d'une année supérieure, sans dépenser des fortunes. « Cette cérémonie est très importante car nous avons encore un peu de pédagogie à faire par rapport aux prépas privées », reconnaît Assane Seck, vice-président de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Pour cette cuvée 2019, 34 tutorats ont reçu un agrément pour un an. Depuis cette année, les étudiants en kiné peuvent aussi bénéficier du tutorat, rejoignant ainsi leurs comparses en pharmacie, en médecine, en chirurgie dentaires ainsi que les étudiants sages-femmes. En plus des cours, des polycopiés et des QCM, les tuteurs apportent un soutien moral à des étudiants qui, en Paces, s'avouent stressés pour 52 % d'entre eux.
Parmi les projets primés cette année, celui des étudiants de Rouen, qui ont mis en place un partenariat avec le SAMU pour renforcer la prévention sur les premiers secours. À Nantes, des « tutoparents » et des réunions ont permis de mieux faire comprendre les spécificités de la Paces à des parents parfois démunis face aux difficultés de leurs enfants. Réalisation d'un documentaire à Créteil, formation à l'éloquence pour préparer les oraux à Paris VII, forum sur la réorientation à Dijon… Les dimensions du tutorat sont multiples et ne seront pas remises en cause par les réformes effectives à la rentrée prochaine, ce qu'a confirmé la ministre de l'Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, lors du week-end des tutorats, organisé fin février à Montpellier.
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