DTP, hépatite B, Covid : ces vaccinations, aujourd'hui obligatoires pour les soignants, vont-elles devenir facultatives ? C'est en tout cas ce qu'envisage la Haute Autorité de santé, dont l'avis est normalement suivi par le gouvernement. Avant de se prononcer définitivement fin mars, l'autorité va toutefois lancer une consultation publique sur le sujet.
Faut-il lever ou maintenir l'obligation vaccinale des soignants ? C'est à cette question que tente de répondre la Haute Autorité de santé (HAS) dans un projet de recommandation. Dans ce document, l'instance se prononce plutôt en faveur de la levée d'une obligation vaccinale systématique pour tous les soignants : elle préconise effectivement « de faire évoluer le cadre juridique actuel afin que l’obligation vaccinale des professionnels soit fondée sur des critères liés aux types d’actes réalisés ou à leur catégorie professionnelle (en fonction du risque d’exposition professionnel/patient) plutôt que sur une liste d’établissements ou organismes dans lesquels ils exercent ».
Dans le détail, « l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés par cette mesure », préconise la HAS. Cette vaccination devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe.
Pour le vaccin DTP, la HAS penche pour lever l'obligation, à l'exception des soignants de Mayotte, très exposée à la diphtérie.
Pour l'hépatite B, elle se prononce pour un maintien partiel de l'obligation, ciblée sur les soignants exerçant dans un établissement ou organisme de prévention ou de soin et qui sont exposés à un risque de contamination par le virus de l’hépatite B. En pratique, cette obligation devrait concerner uniquement les professionnels exposés à un risque d’accident d’exposition au sang, comme les chirurgiens ou les professionnels en contact avec du matériel piquant ou tranchant souillé.
Toutefois, la position de la HAS n'est pas définitive. Au vu de « l'importance sociétale » du sujet qui a suscité de nombreux débats, l'instance sanitaire va mener pendant un mois une consultation publique, avant de rendre un avis final fin mars.
Par ailleurs, la HAS compte se prononcer ultérieurement sur un autre volet : les vaccins qui ne sont que recommandés aux soignants, comme la grippe ou la rougeole.
Ses travaux sont menés en parallèle de ceux du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) qui doit également se prononcer, à la demande du gouvernement, sur la situation des soignants suspendus.
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