Espérés depuis de longs mois, les tests salivaires pour le Covid-19 devraient être disponibles « fin septembre ou début octobre », a promis Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19.
Les doutes qui subsistaient quant à la fiabilité des tests salivaires, qui permettent de savoir rapidement si une personne est positive ou non au Covid-19, sont semble-t-il en passe d'être levés. Les données des évaluations menées en région parisienne et en Guyane montrent en effet que les prélèvements salivaires offrent « une très bonne spécificité et une sensibilité de l'ordre de 80 %, ce qui suffit », a ainsi affirmé Jean-François Delfraissy le 15 septembre, lors de son audition devant la commission d'enquête sénatoriale sur la gestion du Covid-19. Les tests salivaires, dont le mode de prélèvement est plus facile et moins désagréable que celui pratiqué pour les tests nasopharyngés, permettraient également d'avoir « une stratégie plus simple » en matière de dépistage du Covid-19, alors que les laboratoires de biologie médicale sont au bord de la rupture.
Anticipant l'arrivée des tests salivaires, les syndicats de pharmaciens ont depuis plusieurs semaines pris position pour permettre aux pharmaciens de les proposer à leurs patients. « Les pharmaciens doivent pouvoir effectuer les tests antigéniques (nasopharyngés) et les tests salivaires dès que ceux-ci auront été validés, le réseau pharmaceutique peut parfaitement contribuer aux besoins en matière de dépistage », plaidait récemment Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). « Il faudrait simplement que ces tests soient réalisés sous la forme d'un TROD pour que l'on puisse rapidement donner le résultat au patient », avait-il précisé.
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