La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dresse à son tour le bilan économique des neuf premiers mois de la mise en place de la nouvelle rémunération.
S’appuyant sur les chiffres fournis par IQVIA (Pharmastat), la FSPF observe que la rémunération réglementée (hors impact des remises) de la dispensation est en baisse par rapport à celle des neuf premiers mois de 2017.
« Malgré l’investissement annoncé par l’assurance-maladie de 70 millions d’euros en année pleine, soit 54 millions d’euros pour les neuf premiers mois de 2018, on constate à fin septembre une perte de 36,8 millions d’euros, soit un manque à gagner de près de 100 millions d’euros sur 2018. Ce chiffre est hélas en phase avec les prévisions de la FSPF », souligne dans un communiqué son président, Philippe Gaertner.
Et la situation ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois s'inquiète le syndicat qui annonce avoir alerté l’État sur l’évolution des paramètres de la rémunération pour 2019 et 2020. « En effet, les paramètres retenus sont tous à la baisse : le nombre total d’ordonnances baisse de près de 4 %, celui des ordonnances de plus de 5 lignes de 3,6 %, le nombre d’unités baisse de 2,15 % et des déremboursements de spécialités devant donner lieu au versement de l’honoraire relatif aux dispensations particulières ont déjà eu lieu », déplore Philippe Gaertner.
Dans ce contexte économique morose, la FSPF se satisfait néanmoins que l’assurance-maladie ait intégré dans le futur arrêté de marge sa demande de « conserver une marge maximale de 98 euros pour les produits au prix fabriquant élevé et non pas de 75 euros comme prévu initialement dans l’avenant présenté », alors même que les ventes des produits chers explosent.
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