À compter du 1er janvier 2018, Klésia ne détiendra plus d’exclusivité. Les cartes de la prévoyance en pharmacie sont dès maintenant intégralement rebattues, le dispositif de désignation arrivant à son terme avec l’échéance des derniers contrats collectifs en cours, c'est-à-dire ceux des salariés cadres et assimilés de l’officine.
Chaque titulaire devient ainsi libre d’affilier ses collaborateurs auprès de l’organisme assureur de son choix. Avec les risques que cela comporte. Pour éviter une dispersion des officines avec un éclatement des adhésions, les partenaires sociaux ont engagé une procédure de recommandation après un appel d’offres. « La recommandation offre la possibilité d’établir un partenariat privilégié sur la base d’un cahier des charges qui impose à l’assureur des contraintes et des devoirs », explique Philippe Denry, président de la commission des Relations sociales et de la Formation professionnelle de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Et c’est la candidature de l’APGIS qui a été retenue et officialisée par la majorité des organisations syndicales (patronales et salariales) à l’issue de la commission mixte paritaire du 2 octobre 2017. Dans les prochains jours, cette recommandation sera formalisée dans un accord de branche. « Ce partenariat avec l’APGIS constitue une garantie pour les entreprises officinales en préservant un pilotage par les partenaires sociaux au sein d’un comité de gestion et en défendant le principe de la mutualisation. Cela écarte toute sélection par le risque qui pourrait pénaliser les officines dont les collaborateurs sont en arrêt de travail, en invalidité, ou dans une tranche d’âge sensible », poursuit Philippe Denry. En clair, l’assureur a la pression de la branche pour couvrir tout le monde au même prix, sans discrimination et sans surcoût de cotisations en fonction de la sinistralité de l’entreprise.
L'USPO renouvelle sa confiance à Klésia
Non-signataire de cet accord de recommandation, l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) a décidé de renouveler sa confiance à Klésia et de lui accorder le tampon d’une labellisation. « Nous incitons nos adhérents à ne pas se séparer de Klésia et nous reconnaissons sa qualité de services éprouvée depuis de nombreuses années », souligne Daniel Burlet, chargé des relations sociales à l’USPO. Dans un communiqué, l’USPO motive sa position au nom de « la stabilité de l’assureur et de la pérennité du régime ». Autre argument en défaveur de l’APGIS, « aucune réelle avancée sur les taux de couverture, les services ou le taux de cotisations n’a été proposée par ce nouvel assureur ».
Ni la recommandation, ni la labellisation n’ayant de valeur impérative, les titulaires restent libres de maintenir leurs contrats chez Klésia ou de les résilier avant le 31 octobre 2017 pour rejoindre l’APGIS ou n’importe quel autre assureur. Attention toutefois aux choix hasardeux sans filet de sécurité, c'est-à-dire hors tout contrôle par les partenaires sociaux. Car en cas de défaillances de l’assureur, c’est l’entreprise qui devrait financer sur sa trésorerie le coût des prestations au niveau prévu par la convention collective. C’est un risque majeur pouvant mettre économiquement en péril l’entreprise.
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