Lors de son allocution du 24 novembre, le président de la République a annoncé un objectif ambitieux : permettre à toutes les personnes testées pour le Covid-19 d'obtenir, dès le mois de janvier, un résultat en 24 heures maximum.
La France figure toujours parmi les pays qui pratiquent le plus de tests pour le Covid-19. Entre le 1er mars et le 15 novembre, 26 millions de tests RT-PCR ont été réalisés dans notre pays selon les chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Depuis qu'ils sont autorisés à les proposer, les pharmaciens ont effectué, à la date du 23 novembre, près de 400 000 tests antigéniques selon les données d'IQVIA (soit environ 86 % des tests antigéniques réalisés par les professionnels de santé de ville). Si ces tests rapides permettent aux patients d'être vite fixés sur leur positivité, les délais pour obtenir le résultat d'un test PCR sont parfois trop longs, encore aujourd'hui. Dans 16 % des cas, les patients ont ainsi dû attendre plus de 48 heures avant de savoir s'ils étaient positifs ou non, entre le 9 et le 15 novembre, toujours selon les chiffres de la DREES. Sur cette même période, 52 % des résultats des tests PCR ont eux été rendus en moins de 24 heures.
S'il reste encore un peu de travail avant d'atteindre l'objectif fixé par le chef de l'État, les délais d'attente pour les résultats des tests PCR diminuent toutefois depuis quelques semaines, notamment car le nombre de PCR réalisés est en baisse. « Depuis le début du reconfinement et l'arrivée des tests antigéniques, nous sommes passés de 2,2 millions à environ 1,5 million de PCR par semaine, soit une baisse de 30 à 40 % (par rapport à fin octobre) », précise François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes (SDB). « Ce qu'a annoncé Emmanuel Macron hier soir n'est pas un scoop. Les biologistes travaillent déjà sur cet objectif, qui est parfaitement atteignable. Des négociations sont en cours avec l'assurance-maladie, elles pourraient aboutir à un consensus : ne plus rembourser les tests rendus au-delà d'un certain délai, lequel reste à fixer précisément », explique François Blanchecotte. Alors que ce sont certains départements ruraux qui ont le plus de difficultés à rendre les résultats rapidement, le président du SDB appelle enfin à prêter une attention particulière à ces territoires. « Actuellement ce sont dans ces départements, touchés par les déserts médicaux, que les délais sont souvent les plus longs et que l'accès au dépistage est également le moins bon. Il faut absolument éviter d'avoir une France à deux vitesses, celles des villes et celles des campagnes », prévient-il.
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