Alors que vieillir à domicile est favorisé par les pouvoirs publics et préféré par les personnes âgées, les seniors entrent de plus en plus tard en EHPAD… et donc de plus en plus malades et dépendants. Ce qui augmente le besoin d'accompagnement, selon la DREES.
Quelque 600 000 personnes - souvent très âgées, malades et en perte d'autonomie - vivent dans 7 400 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), selon des statistiques de la DREES. « 49 % de ces résidents souffriraient de troubles cognitifs, pour beaucoup liés à la maladie d'Alzheimer, et 35 % de troubles chroniques du comportement », indique l'organisme.
45 % de ces EHPAD sont publics, 31 % privés à but non lucratif (associatifs), et 24 % privés à but lucratif (commerciaux). Dans cette dernière catégorie, les plus importants groupes sont Orpea (environ 20 000 lits), Korian (24 000) et DomusVi (15 000).
L’étude de la DREES souligne que le taux d'encadrement des personnes âgées est plus faible dans le privé que dans le public. Dans l'ensemble du secteur, on compte 63 ETP (équivalent temps plein) pour 100 places, en incluant le personnel soignant et administratif. Mais ce taux monte à 68 dans les EHPAD publics, contre seulement 59 dans le secteur associatif et 56 dans les EHPAD commerciaux, selon des données de la DREES datant de 2015.
Lorsqu'il se limite au personnel soignant (aides-soignants, infirmiers principalement), le taux d'encadrement varie de 22,8 postes par tranche de 100 places pour les structures privées à but lucratif à 36,7 pour les structures publiques hospitalières, selon une étude de la DREES de 2018.
Près de 35 % des structures pour personnes âgées déclaraient rencontrer des difficultés de recrutement fin 2015. Par ailleurs, un établissement sur deux emploie du personnel libéral ou du personnel intérimaire. Le travail intérimaire concerne surtout les postes d'aides-soignants et d'infirmiers.
Avec l'AFP.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp
Cas de comptoir
Douleur et fièvre au comptoir