Covid : l'importance de la ventilation des lieux clos

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Publié le 04/05/2021

Crédit photo : Phanie

Beaucoup moins souvent évoquée que le port du masque, le lavage des mains ou la distanciation physique, l'aération est pourtant un geste barrière à part entière, comme le rappelle le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui produit de nouvelles recommandations à ce sujet.

Le 19 mai, si le calendrier annoncé par Emmanuel Macron est bien respecté, de nombreux commerces, musées et autres établissements recevant du public (ERP) vont pouvoir de nouveau accueillir des visiteurs sous certaines conditions. Comme l'ont montré de nombreuses études, l'absence d'aération ou une mauvaise ventilation peuvent jouer un rôle clé dans la propagation du SARS-CoV-2. Comme le soutient d'ailleurs le HCSP : « La maîtrise de l’aération et de la ventilation des ERP doit constituer un point fort sur lequel peut s’appuyer un protocole sanitaire, d’autant plus lorsque certaines mesures barrières ne sont pas adaptées à l’activité d’un ERP (restaurant, écoles maternelles…). »

Première préconisation du HCSP : « effectuer une aération des espaces clos des ERP en présence des personnes et ouvrir les fenêtres au moins cinq minutes toutes les heures » dans les lieux où cela est bien sûr possible. Pour les autres, qui n'ont pas la possibilité d'aérer en ouvrant les fenêtres par exemple, « des solutions techniques doivent être mises en place, comme des abattants ou des aérateurs dans la partie supérieure des fenêtres ou une ventilation par insufflation », explique le Haut Conseil, qui rappelle au passage que limiter le taux d'occupation du lieu peut grandement contribuer à garantir une qualité d'air satisfaisante.

Pour estimer la qualité de l'air dans les établissements clos, le HCSP préconise également une autre méthode : « mesurer la concentration en dioxyde de carbone dans l’air à des points et des périodes représentatives ». Si la concentration en CO2 est supérieure à un seuil de 800 parties par million (ppm), il ne faut alors « pas occuper la salle et agir en termes d’aération/renouvellement d’air ou bien réduire le nombre de personnes admises dans les locaux d’un ERP », souligne le HCSP. L'instance plaide d'ailleurs pour la réalisation de campagnes de mesures afin d'identifier les zones à risque.


Source : lequotidiendupharmacien.fr