La Haute autorité de santé (HAS) se prononce en faveur de l'utilisation des tests antigéniques pour les cas contact et les personnes identifiées au sein de clusters.
Début octobre, la HAS avait estimé, à la lumière des données scientifiques disponibles alors, que les tests antigéniques n'offraient pas les garanties suffisantes pour tester les cas contact, au grand dam des syndicats représentant la profession. « Depuis, de nouvelles publications scientifiques sont parues. Elles sont rassurantes quant à la capacité des tests antigéniques à diagnostiquer efficacement les personnes contact », précise l'autorité sanitaire dans un nouvel avis communiqué ce 28 novembre. La HAS est donc favorable « à l’extension des indications des tests antigéniques, afin de les utiliser non seulement chez les personnes présentant des symptômes, mais également chez les personnes contact détectées isolément ou au sein de clusters. » Pour les cas contact, le test antigénique doit être réalisé dans les 7 jours après exposition, au plus tard.
En revanche, la HAS déconseille toujours le recours aux tests antigéniques pour « le dépistage de personnes asymptomatiques isolées, faute de données ». Une position susceptible de changer selon l'évolution des connaissances scientifiques. Rappelons néanmoins que si les officinaux sont invités à tester en priorité les personnes symptomatiques, conformément à l'arrêté du 17 novembre, ils peuvent bien proposer un test antigénique aux patients asymptomatiques. (Et aussi aux patients symptomatiques âgés de plus de 65 ans et/ou à risque de forme grave de Covid-19 avec confirmation par PCR si test négatif).
La HAS s'est par ailleurs prononcée sur l'utilisation des tests intégrés RT-LAMP sur prélèvement salivaire (le test EasyCov), régulièrement évoqués dans les médias ces derniers mois. La HAS se dit « favorable à son utilisation et à son remboursement chez les patients symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable ». En effet, si la sensibilité de ce test est satisfaisante pour les personnes symptomatiques, sa spécificité (92 %) est en dessous des performances minimales requises par la HAS, ce qui peut entraîner un nombre élevé de faux positifs. Par conséquent, leur recours n'est pas recommandé pour les personnes asymptomatiques et tout test positif devra être confirmé par un test RT-PCR. « EasyCov ne peut être utilisé en tant que TROD, il peut être réalisé en laboratoire ou, si c'est en dehors, uniquement sous la direction d'un biologiste médical », a précisé Cédric Carbonneil, chef du service d'évaluation des actes professionnels de la HAS.
La HAS considère enfin que les tests RT-LAMP non intégrés sur prélèvement salivaire ne peuvent être inclus dans la stratégie de dépistage et de diagnostic de la Covid-19 à cause de « performances insuffisantes ».
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp