Covid-19 et épisodes de canicule risquent de ne pas faire bon ménage cet été. Coup de chaleur, déshydratation ou Covid-19 ? Il sera important d'établir le bon diagnostic.
Qu’en sera-t-il de l’épidémie de Covid-19 cet été ? Selon une revue de la littérature, « il est peu probable que le virus disparaisse », analyse le Haut Conseil de santé publique (HCSP) qui a été saisi sur ce sujet. En revanche, « l’épidémie devrait aller décroissant (avec un nombre moyen de cas secondaires généré par une personne atteinte de Covid-19, symptomatique ou non, qui se maintient sous la barre de 1), d'autant plus que des mesures de distanciation physique et de restriction des déplacements seront maintenues et respectées », estime le HCSP. Mais attention, après un relatif repos estival, il pourrait y avoir un pic d'incidence au cours de l'hiver prochain, qui pourrait être plus intense ou plus durable que celui que nous avons connu ces dernières semaines.
De plus, cet été, la survenue d’épisodes de canicule est probable, qui pourraient intervenir dans le contexte d’épidémie du Covid-19 non résolue. Une hypothèse qui préoccupe le HCSP. Car la canicule peut provoquer deux pathologies - déshydratation et coup de chaleur - et entraîner rapidement des décès.
Durant la canicule, il faudra tout d’abord établir chez un malade le bon diagnostic entre coup de chaleur, déshydratation ou Covid-19… Ou à l'une des deux pathologies associée au Covid-19 ! En effet, la déshydratation, déjà fréquemment retrouvée en cas de Covid-19 (via la fièvre, les pertes digestives), ne pourrait être qu’aggravée par la canicule. Et un coup de chaleur peut se surajouter à un Covid-19 chez les personnes dont le système sudoripare est défaillant (personnes âgées, insuffisants cardiaques, diabétiques, prise de psychotropes). De plus, si une alerte pollution se surajoute à la canicule, le diagnostic différentiel entre Covid-19 et déclenchement/aggravation d’une atteinte respiratoire liée à la pollution peut s’avérer complexe.
Établir le bon diagnostic est donc un élément majeur pour éviter toute perte de chance de prise en charge rapide. D’autant plus que le paracétamol, fréquemment utilisé en traitement symptomatique du Covid-19, est contre-indiqué en cas de coup de chaleur car inefficace et potentiellement délétère (aggravation de l’atteinte hépatique/des troubles de la coagulation).
Enfin, le HCSP a analysé les mesures de prévention à mettre en place dans ce double contexte. Les mesures barrières doivent être maintenues (distanciation sociale, lavage des mains, port du masque), et il est indispensable d'aérer les pièces en cas de température plus élevée à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le recours à la climatisation en recherchant le filtre le plus performant est préconisé, mais pas aux ventilateurs dans les espaces collectifs. Les brumisateurs et fontaines à eau doivent être maintenus dans l’espace public, dans le respect des mesures barrière (avec, par exemple, un bouton pressoir avec le coude pour déclencher la fontaine).
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