10 % des personnes interrogées par la Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM) disent ne pas être couvertes par une complémentaire santé. Elles étaient entre 6 % et 8 % il y a cinq ans. Cette tendance qui s'aggrave, selon la FNIM, touche particulièrement les étudiants.
En un an, le nombre d’étudiants bénéficiant d’une assurance complémentaire santé a baissé de 19 %. En 2017, plus de 8 étudiants sur 10 étaient couverts. Ils étaient moins de 7 sur 10 en 2018. La Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM), qui regroupe 85 mutuelles, alerte sur ces statistiques obtenues auprès d’une enquête effectuée par le cabinet Epsy*.
Les étudiants sont particulièrement touchés par cette dégradation de leur couverture santé. Mais celle-ci concerne plus généralement tous les jeunes âgés de 18 à 24 ans. « Le taux d'équipement des jeunes générations dégringole », déplore la FNIM qui indique que 66 % seulement des 18-24 ans déclarent être couverts par une assurance santé complémentaire, contre 75 % en 2017 et 79 % en 2016.
Outre les conséquences des difficultés économiques rencontrées et de la défiance envers la protection sociale collective, Philippe Mixe, président de la FNIM, y voit les effets de la réforme (lire notre article « abonné »). « Depuis le 1er septembre 2018, les nouveaux inscrits à l'université sont automatiquement rattachés à la Sécurité sociale, alors qu'ils devaient auparavant s'affilier à une mutuelle étudiante pour bénéficier de la couverture de base de l'assurance-maladie », souligne la FNIM. « À partir du moment où on ne propose plus la mutuelle dans les files d'inscription des facultés, cela peut expliquer cette dégradation », analyse Philippe Mixe.
Avec l'AFP.
* Enquête réalisée en ligne du 23 au 29 novembre 2018, auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population français, selon la méthode des quotas.
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