L’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC) appelle les pouvoirs publics à trouver un accord sur l’indemnisation pour les médicaments à base de cannabis médical durant la période de transition, avant leur généralisation en 2025. Pour l’UIVEC, des prix trop faibles décourageraient les fournisseurs étrangers et les laboratoires exploitants, ce qui mettrait en péril l’accès aux traitements et donc la continuité des soins pour les patients.
Fin 2023, le gouvernement actait la généralisation de l'usage du cannabis médical via l’adoption d’un amendement de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS). Cet amendement proposait notamment des prix indicatifs pour la période de transition, qui se déroulera après la fin de l'expérimentation de cannabis à usage médical le 26 mars 2024, et avant la mise sur le marché des traitements en 2025.
Or, selon un communiqué de l’Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (UIVEC), l’indemnisation présentée par l’administration aux fournisseurs de cannabis médical en décembre 2023 serait de 20 % à 70 % inférieure à ce qui avait été annoncé dans l’amendement. Selon Ludovic Rachou, président de l'UIVEC, ni les fournisseurs étrangers ni les laboratoires exploitants français qui distribuent ces traitements « ne rentrent dans leurs frais », ce qui mettrait en péril l’approvisionnement des médicaments.
Depuis cette annonce en décembre, aucun échange, ni négociation avec les fournisseurs n’ont eu lieu, affirme l’UIVEC, qui s’inquiète de ce silence, un mois avant la fin de l’expérimentation, et donc, du début de la période de transition. « Si aucune solution n’est trouvée très rapidement, il ne sera pas possible de fournir les médicaments en temps voulu, la transition espérée n’aura pas lieu et par la suite c’est toute la généralisation qui pourrait se retrouver compromise », prédit l’organisation.
L'UIVEC insiste sur l'importance de démarrer dès que possible les discussions entre le gouvernement, l'administration et les fournisseurs, afin de parvenir à un accord pour « assurer l'accès continu aux traitements nécessaires pour les malades ».
Au total, 3 035 patients ont rejoint l’expérimentation depuis son lancement en 2021, dont 1 842 continuent d’être suivis et traités.
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