Dans une interview accordée au journal « Libération », le ministre de la Santé a annoncé la commande de doses supplémentaires de Beyfortus (30 000 doses de 50 mg et 20 000 doses de 100 mg). Des pharmacies qui avaient commandé le traitement en septembre sans que leur commande ne soit honorée vont être livrées début décembre.
L'engouement inattendu, et non anticipé, pour Beyfortus avait conduit les autorités à prendre plusieurs mesures au début de l'automne. Le 29 septembre, la livraison aux officines de Beyfortus (nirsevimab) 100 mg (pour les enfants de plus de 5 kg) avait été suspendue, quelques jours après une première décision du ministère de la Santé visant à réserver le dosage 50 mg aux services de maternité. Des pharmacies qui avaient passé commande n'avaient pas été livrées, au grand dam de leurs patients. Depuis quelques semaines, les maternités, qui font elles aussi face à une très forte demande, ont parfois été obligées de prioriser l'accès à ce nouveau traitement, le réservant aux nourrissons qui en avaient le plus besoin, et risquaient de se retrouver sous peu en rupture de stock.
Les 200 000 doses commandées à l'origine (dont 55 000 de 50 mg) n'auront donc pas suffi à combler les demandes de parents soucieux de protéger leurs enfants contre la bronchiolite. Alors que l'épidémie est repartie à la hausse depuis la fin des dernières vacances scolaires, le gouvernement a finalement négocié la commande de doses supplémentaires. En tout, 30 000 doses de 50 mg, destinées aux maternités, et 20 000 doses de 100 mg, pour certaines pharmacies, vont arriver dans les prochains jours.
Attention, il ne s'agit pas de rouvrir le circuit d'approvisionnement pour toutes les officines mais seulement de délivrer des doses aux pharmacies qui en avaient commandé en septembre et n'avaient pu voir leur demande exaucée. C'est ce qu'explique Sanofi, qui commercialise Beyfortus en France. « Nous solderons les commandes déjà passées par les pharmacies avant que le système ne soit fermé mais aucune commande supplémentaire ne sera possible », précise le groupe pharmaceutique dans un article publié par « Les Échos ». Sanofi va contacter les pharmacies concernées par mail ou par téléphone. Si ces dernières confirment les commandes passées en septembre, elles seront livrées « début décembre ». Le groupe pharmaceutique français ajoute en revanche qu'il ne faut pas s'attendre à un nouveau complément de commandes début 2024. Maternités et officines devront donc vraisemblablement se contenter des nouvelles doses qu'elles recevront au début du mois prochain.
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