Alerte à la « casse officinale »

Publié le 28/09/2015

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Tandis que la ministre de la Santé vient de présenter les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2016, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) alerte le gouvernement sur les risques de « casse officinale ». « Avec une progression historiquement basse de la croissance de l’ONDAM, ramenée à 1,75 %, les mesures d’économies envisagées pour 2016 se traduisent par une aggravation inédite de la pression sur le médicament appelé à contribuer à hauteur de 1,7 milliard d’euros, s’inquiète le syndicat. Entre 2010 et 2016, le montant des économies sur ce seul poste a été triplé. » Selon elle, le réseau officinal est la victime collatérale de cette politique qui menace l’accès au médicament. « La déstabilisation du réseau officinal plongerait notre pays dans une impasse sanitaire dont le coût serait très lourd pour la collectivité », estime la FSPF, qui réclame « des mesures concrètes et immédiates pour redonner de l’oxygène au réseau ». Elle demande notamment au gouvernement la compensation de l’impact sur l’officine des baisses de prix et l’accélération de la mise en œuvre de la nouvelle rémunération.

Pour sa part Gilles Bonnefond (USPO) estimait à la sortie de la réunion de l’observatoire de la rémunération de l’officine que la réforme de l’honoraire n’apporte rien, l’économie de l’officine continuant de s’enfoncer dans le rouge (voir notre article en page 4). Selon lui, la diminution de la marge de 1,7 % enregistrée par l’assurance-maladie sur le premier semestre 2015 est liée à la nouvelle rémunération qui ne protège des baisses de prix. D’autant que celles-ci étaient déjà connues au moment de la signature de l’accord conventionnel sur l’honoraire, explique-t-il. « Les baisses de prix s’inscrivaient dans le cadre du pacte de stabilité dévoilé dès avril 2014 », insiste le président de l’USPO.

C.M.