Selon un sondage réalisé par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), 77 % des pharmaciens interrogés ont injecté toutes les doses de vaccin AstraZeneca qui leur ont été livrées à ce jour.
Cette consultation, menée auprès de 2 850 pharmaciens entre le 28 mars et le 1er avril, révèle également qu’un officinal sur cinq a « rétrocédé des doses commandées pour leur pharmacie à un médecin ». Enfin, près de 23 % des pharmaciens déclarent « avoir encore des flacons commandés pour un médecin dans leur réfrigérateur ».
L’USPO compte désormais transmettre les résultats de ce sondage au ministère de la Santé « afin de le convaincre d’attribuer des flacons supplémentaires en pharmacie ». Le syndicat estime en effet que le réseau officinal est en capacité de réaliser « un million de vaccinations en une semaine ».
Entre lundi et mercredi, les pharmacies ont pu commander jusqu’à deux flacons, contre un seul pour les médecins et les infirmiers. La semaine prochaine, 360 000 doses de vaccin AstraZeneca doivent être livrées à l’ensemble des pharmacies qui en ont commandé (sans compter celles rétrocédées aux autres professionnels de santé), selon les chiffres de Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). À la date du 28 mars, 150 000 doses AstraZeneca ont été injectées par les officinaux depuis qu’ils sont impliqués dans la campagne.
À cette heure, impossible en revanche de savoir ce qu’il en sera précisément des commandes pour la semaine du 5 avril. Selon le DGS-Urgent du 29 mars, seulement 300 000 doses de vaccin AstraZeneca seront disponibles la semaine prochaine pour les commandes en ville, un nombre extrêmement faible. Par conséquent, de nombreuses pharmacies risquent de ne pas pouvoir passer commande entre le 5 et le 7 avril afin de se faire livrer la semaine suivante.
Pour les syndicats de pharmaciens, une seule solution pourrait permettre aux officinaux de continuer à participer efficacement à la campagne de vaccination : être autorisés à injecter les vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna). « La disponibilité des vaccins à ARNm en ville permettrait de pallier les faibles volumes de doses AstraZeneca disponibles et de vacciner les patients prioritaires de moins de 55 ans », défendent ainsi l’USPO et la FSPF.
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