Pas de passe sanitaire pour accéder aux officines

Par
Publié le 15/07/2021
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : Phanie

Entre élargissement du passe sanitaire et obligation vaccinale des personnes travaillant au contact de personnes fragiles, les annonces d’Emmanuel Macron lundi soir commencent à prendre forme. Si les professionnels de santé libéraux sont bien concernés par cette obligation vaccinale, le passe sanitaire ne devrait pas être exigé pour aller en pharmacie.

La pharmacie d’officine est bien concernée par l’obligation vaccinale, comme nous l’annoncions mardi dernier. D’une part, les titulaires sont cités en tant que professionnels libéraux et seront, à ce titre, contrôlés par les agences régionales de santé (ARS) et l’assurance-maladie. D’autre part, les équipes officinales font bien partie des personnels au contact des personnes fragiles et seront pour leur part contrôlées par leur employeur, donc par le titulaire de la pharmacie.

Le projet de loi, qui doit être adopté lundi prochain en Conseil des ministres avant d’être examiné par le Parlement dans la semaine, confirme les annonces du ministre de la Santé, à savoir que les salariés soumis à la vaccination obligatoire ne pourront plus exercer leur activité en cas de manquement au 15 septembre prochain. Ils pourront même être licenciés si la situation perdure pendant les deux mois qui suivent.

En revanche, note la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) dans une communication datée de mardi, l’accès aux officines ne devrait pas être soumis à la présentation du passe sanitaire. Son extension ne devrait donc concerner, pour le secteur de la santé, que les hôpitaux, maisons de retraite et établissements médico-sociaux à compter du début du mois d’août. Le même projet de loi prévoit des amendes pouvant atteindre 45 000 euros et un an de prison pour les exploitants des lieux qui manqueraient aux futures obligations de contrôle du passe sanitaire. Ce dernier va conditionner l’accès des usagers aux salles de spectacle et aux cinémas dès le 21 juillet, aux cafés, restaurants, centres commerciaux, trains et avions à partir de début août. Un sursis jusqu’au 30 août est prévu pour les salariés. Ainsi que pour les 12-17 ans, comme l’a annoncé Olivier Véran mardi soir, afin de « ne pas gâcher les vacances des familles ».

À noter également, un assouplissement va être mis en place concernant le délai après vaccination pour valider le passe sanitaire. Jusqu’alors, il fallait attendre deux semaines après la 2e dose (ou après une seule dose pour les personnes primo-infectées) pour pouvoir bénéficier du passe sanitaire grâce aux vaccins. Le ministre de la Santé indique que la vaccination validera prochainement le passe sanitaire une semaine après la 2e injection. Attention cependant, le délai de 14 jours continue à s’appliquer au niveau européen.

Enfin, ce texte introduit aussi le placement et le maintien en isolement de toute personne testée positive au Covid, pour 10 jours dans le lieu déclaré à l'examen. Une disposition réservée jusqu'ici aux personnes entrant sur le territoire.

Face à ces annonces, la ruée sur les prises de rendez-vous pour la vaccination qui a commencé lundi se poursuit sur les plateformes dédiées, alors que le nombre de contaminations continue d’augmenter : 8 875 en 24 heures selon les données publiées hier par Santé publique France, soit un bond du simple au double en moins d’une semaine. Hier, près de 36,5 millions de Français (54 % de la population) avaient reçu une première dose vaccinale et 28,7 millions (42,5 %) présentaient un schéma vaccinal complet.

Avec l'AFP.


Source : lequotidiendupharmacien.fr