L'expérimentation de la vaccination contre la grippe en pharmacie est diversement vécue par les officinaux. Certains n'y vont pas, alors qu'ils y sont autorisés. D'autres voudraient bien y aller, mais n'en ont pas encore le droit…
Depuis le 6 octobre, date de lancement officielle de la campagne de vaccination antigrippale 2017, les pharmaciens des deux régions Auvergne Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine sont autorisés à participer à l'expérimentation de la vaccination dans leurs officines. Certains confrères ne semblent toutefois pas près de s'y engager.
Sur le site Internet du quotidien « Le Progrès », certains pharmaciens de la Loire expriment ainsi leur réticence : « On empiète sur le travail des infirmiers. Ça me gêne », déclare ainsi Christian Pône, pharmacien à Saint-Genest-Malifaux. Un avis partagé par Annie Robert qui tient son officine en centre-ville à Firminy : « Je ne veux pas faire concurrence aux infirmières. D’ailleurs je renvoie systématiquement les patients qui le peuvent dans des cabinets médicaux. » Dans la région du Pilat, aucune officine ne propose ce service cette année.
Au contraire, dans des régions non concernées par l'expérimentation, des pharmaciens seraient tout disposés à participer au dispositif. Mais ils n'en ont pas le droit. Sur la chaîne AzurTV, Brigitte Rostain, titulaire à Nice, témoigne : « Cela permettrait un meilleur suivi des patients qui viennent chercher habituellement leur vaccin mais pour lesquels on n'est pas sûr qu'ils se font réellement vacciner. Et puis cela éviterait l'engorgement des cabinets médicaux, où les personnes sont contraintes de payer une consultation et de côtoyer potentiellement des personnes malades. »
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