Dans le cadre de la future loi de santé, Marisol Touraine propose une expérimentation de la vaccination par les pharmaciens. Une idée qui n’emporte pas l’adhésion des infirmiers et des médecins dont certains syndicats considèrent même qu’elle contribue à « désorganiser » notre système de santé.
Du côté des pharmaciens, des réserves s’expriment également. L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) indique, par exemple, qu’elle n’y est pas pour l’instant favorable dans les conditions annoncées. « La vaccination en officine pose plusieurs problèmes pour les pharmaciens : mise à disposition de locaux certifiés, formation du personnel, responsabilité engagée, relations interprofessionnelles difficiles à gérer », explique le syndicat, qui envisage néanmoins que, dans des cas bien précis, le pharmacien puisse vacciner afin d’apporter un service à ses patients.
En revanche, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) se déclare favorable pour accompagner cette mesure, mais à certaines conditions : une formation des pharmaciens, un échange d’information avec le médecin traitant et la présence d’un local permettant de réaliser l’injection en toute discrétion. « Nous ne sommes pas demandeurs, mais il y a de vrais enjeux de santé publique alors que la couverture vaccinale baisse en France », explique le président de la FSPF, Philippe Gaertner. Pour lui, la vaccination à l’officine doit être rémunérée et limitée à la grippe et aux rappels chez l’adulte. « J’espère que les enjeux de santé publique animeront les parlementaires et non les lobbys », lance Philippe Gaertner, alors que l’examen du texte à l’Assemblée nationale débute la semaine prochaine.
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